L'ultime recueil de nouvelles d'Alice Munro : un bel au revoir!
L’an dernier, Alice Munro publiait Rien que la vie. La nouvelliste récipiendaire du Prix Nobel de littérature en 2013 annonçait qu’à 83 ans, elle prenait sa retraite de l’écriture. C’est sûrement pour cette raison qu’elle y a inséré quatre textes autobiographiques. Les hommes et femmes qui habitent les pages sont imparfaits, souvent en proie à des contradictions, des incohérences, des doutes, de la culpabilité. Parfois un certain sentiment d’impuissance, d’impasse. Le constat qu’ils devraient faire autrement, faire mieux, sans toutefois en être capable. Une envie de tout balancer. De fuir ce quotidien qui ne leur sied plus. Les nouvelles relatent des vies ordinaires qui pourraient être la nôtre. Qu’il s’agisse d’une mère qui se laisse tenter par un homme dans le train, quitte sa fille endormie dans leur cabine et à son retour retrouve sa cabine vide, ou d’une jeune enseignante dans un sanatorium. Toutes les histoires ont un point commun, elles soulignent un carrefour dans la vie des pe