Les désorientés

Par Yannick Ollassa / La Bouquineuse boulimique Lorsque l’on est jeune, on croit que nos amis le seront pour l’éternité. On n’a qu’à se référer à l’expression anglaise BFF (Best friends forever – meilleurs amis pour toujours). Puis on vieillit et la vie nous attire dans des chemins distincts. Parfois, elle nous éloigne physiquement. C’est le cas d’Adam, personnage principal, et de ses copains, de confessions religieuses différentes, quand la guerre éclot. Adam s’expatrie en France. Plus de trente ans après son départ, il retourne au pays à la demande d’un camarade d’enfance, mourant. Lorsqu’il arrive, il est déjà trop tard. Il organise donc des retrouvailles avec les anciens de la bande. On lui en veut beaucoup d’avoir déserté sans jamais revenir. La double narration, composée d’une part des réflexions d’Adam qui sont consignées en italique et d’autre part, d’une voix externe favorise l’approfondissement de la perspective de l’expatrié, de même que de celle des gens qui demeu...