La Bouquineuse boulimique

Clémence est une policière en congé. Elle vit dans le village de Mystic, dans les Cantons-de-l’Est, où elle a hérité de la ferme de son père. Elle entretient une relation avec Jacob, auteur et Stephen King  wannabe , qui habite à Portland dans le Maine et vient écrire dans son chalet de Mystic, quelques semaines ou mois par année. Son dernier séjour s’est interrompu lorsqu’il a abruptement quitté en plein milieu de la rédaction d’un roman sur un meurtre non résolu ayant eu lieu au village en 1903. Il est parti si vite qu’il a laissé derrière lui son manuscrit.    Au fur et à mesure qu’on avance, le récit passe de « ah ok.. ? » à « aaah okkkkk !!! » On comprend tranquillement petite info par petite info qu’au moins un drame s’est joué. Malaise ? Consternation ? Un peu tout ça en même temps. J’étais accrochée encore plus qu’au début.   La narratrice, dont on devine l’identité, a un ton que j’ai bien aimé. Elle a un petit quelque chose de cynique qui...

Recruté de force, sous peine qu’on s’en prenne à sa famille, R. intègre la Société des Détectives du Vivant (SDV). Il s’agit d’une obscure organisation qui, pour stimuler la littérature, provoque à peu près tous les troubles du monde. Car, selon elle, de la douleur provient la littérature. Sa mission est donc d’optimiser la souffrance pour produire des textes de qualité.     Les détectives du vivant  est un roman insolite où l’auteur, d’une écriture maîtrisée et certes bien littéraire, entraîne le lecteur dans une aventure étrange. R., au début réfractaire à ses mandats, se ralliera-t-il à la cause de la SDV ? Jusqu’à quel point ?    Une œuvre déroutante, parfois un tantinet opaque, dans laquelle j’ai vraiment embarqué qu’à la moitié. Je crois que je cherchais à comprendre où Rodriguez-Lefebvre allait nous amener. Le postulat de base du roman étant plutôt perturbant. Et j’étais peut-être un peu fatiguée aussi, en début de lecture !    On en ressort ave...

  Note : de temps en temps, je vous proposerai en fin de chronique une section «  Pour aller plus loin  » où je partage des réflexions qu’a suscité une lecture. Libre à vous de la lire ou non.  Yvan est un sexagénaire alcoolique qui vit dans un appart avec un chat qui n’a pas de nom et une coloc qui le répugne. N’arrivant pas à gérer les attentes sociales ainsi que ses responsabilités, il boit. Il a une fille avec qui il n’a plus de contact depuis 20 ans. C’est le schéma relationnel fréquent dans une situation d’alcoolisme. Il l’a déçue sans cesse à grands coups de promesses non tenues. Lorsqu’il apprend qu’il a une maladie qui met sa vie est en jeu, il considère renouer contact avec sa fille. À partir de ce moment-là, Sophie Bienvenu nous raconte deux versions de cette histoire, versions qui alternent d’un chapitre à l’autre. Comme toujours, Sophie Bienvenu nous happe dans son histoire de son écriture sobre, mais puissante qui met en scène des personnage...

C'est le Salon du livre de Rimouski en fin de semaine. Nous n'y sommes pas, mais ce n'est pas pour ça que nous nous passerons de livres! On se prépare lentement, mais sûrement pour les suggestions de livres pour vos cadeaux des Fêtes. En attendant, voici nos dernières acquisitions! La marque de Tétraskèle, tome 3. L'ombre du passé , de J. M. Bonnel Les messagers de Gaïa, tome 8 le règne des Spiraliens,  de Frédérick D'Anterny Le voleur de  vois tome 3. les prima donna éternelles , de Jean-Nicolas Vachon Les chroniques d'Ériande, tome 1. Les masques de Marengane , de Robusquet tous publié chez Michel Quintin Éditeur Au hasard la chance , de Michel Tremblay, aux Éditions Leméac Les laboureurs de ciel , d'Isabelle Forest aux Éditions Alto Je vois la vie en rose , de Nadia Lakhdari King, Éditions Goélette Terre des cons , de Partick Nicol aux Éditions La Mèche Le jeu de l'ogre , de Maureen Martineau aux Éditions la courte échelle Vent noir , de Nathalie Babi...

Par Yannick Ollassa / La Bouquineuse boulimique Daniel Sylvestre est un artiste visuel et illustrateur. Il collabore avec plusieurs magazines culturels, et son blogue, Carnets Libres   mis en ligne il y a un an. Les planches qui sont présentées sont issues de celui-ci. Le tout petit carnet contenant des textes et des illustrations, exposent quelques-uns des visages de ce que l’on appelait à une certaine époque, la folie. Aujourd’hui, bien sûr, ce terme a été remplacé par l’expression maladies mentales. Mais il ne s’agit pas toujours de maladie mentale. Certains sont issus de ces petits instants où l’on fait quelque chose qui est complètement hors de la fameuse boîte de l’expression « outside the box ». Des gestes ou réflexions qui sortent de l’ordinaire et que les gens ne saisissent pas. Dans d’autres cas, les textes révèlent la présence de maladie mentale Avec un humour parfois cinglant et une plume vive, il écrit en peu de mots des messages qui frappent, font rire...