Messages

Affichage des messages portant l'étiquette Stock

Moi qui n'ai pas connu les hommes

Image
Trente ans après sa publication originale, voilà que ce roman est réédité. Les situations politiques mondiales ne sont sûrement pas étrangères à cela.    C’est une histoire avec beaucoup de routines, de répétitions d’action, pourtant ce n’est pas redondant. Je me suis prise à suivre ces femmes dans leurs questionnements et leur recherche de réponses. La narratrice, « la petite » qui a passé presque toute sa vie dans cet enfermement est celle qui a le plus besoin de comprendre non seulement l’univers dans lequel elle se trouve, mais également ce qui lui a précédé. C’est guidé par cette jeune fille avide d’explications que les femmes vont se mobiliser. C’est d’ailleurs fréquent en société que les jeunes (et les femmes) soient à l’origine de mouvements sociaux et de solidarité.    Tout leur monde est organisé afin de faire en sorte que les prisonnières n’aient pas leurs repères. Le fonctionnement aléatoire ne semble jamais constitué du même laps de temps. Les ...

Le retour de Saturne

Image
Bion, bion, bion ! Quand j’ai lu la 4 e   de couv’ qui raconte que son médecin avait prescrit à Apolline de passer un mois sans homme (sans en croiser un), j’étais très intriguée de voir ce que ça allait donner. Comment c’est possible de n’être pas en contact avec un homme et vaquer à ses occupations ? Avoue que la proposition titille la curiosité.     Comme elle doit écrire un genre de guide pour jeunes pour contrer le découragement — alors qu’elle est déprimée et pas certaine de pouvoir vivre —, mais n’a pas d’inspiration, elle décide de s’isoler à Conques. Elle pense ainsi trouver un moyen de se libérer de sa dépendance tout en remplissant son contrat. C’est qu’Apolline a toujours cherché à être désirée pour valider sa valeur, donc elle enchaîne les relations afin de se tenir loin de ses failles, de sa fêlure. Tandis qu’elle tente de prendre ses marques dans le village, on part dans des révisions de relations et introspections somme toute superficielles.    O...

L'inéluctable fin

Image
Olivia de Lamberterie, critique littéraire reconnue en France, nous présente un récit très personnel et touchant sur le suicide de son frère. Alexandre de Lamberterie a quitté la France à la conquête de l’industrie des jeux vidéo de Montréal. Employé et œuvrant au sein de l’entreprise d’Ubisoft (il a travaillé notamment sur le jeu Assassin’s Creed), il espérait avoir semé le nuage noir qui lui collait à la peau depuis sa jeunesse, la mélancolie. Malheureusement, la mélancolie ne l’a pas lâché de ce côté-ci de l’Atlantique non plus. Il apprendra de nombreuses années plus tard, quelques semaines avant son suicide, qu’il souffrait de dysthymie, ce qui signifie : dépression chronique. Olivia de Lamberterie nous offre des moments des derniers mois vécus par son frère, des souvenirs d’enfance ainsi que les mois suivants sa mort. Ces différentes périodes s’imbriquent pour dresser le portrait de sa souffrance, des conséquences du suicide sur l’entourage et la famille, mais...