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L'autre Jeanne : trouver la liberté d'être soi

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Encore une fois, il s’agit d’un roman à saveur autofictionnel. On y retrouve Jeanne et sa famille qu’on a connues dans Jeanne chez les autres . On est en 1988 et Jeanne a maintenant 18 ans. Sur un coup de tête, elle décide de prendre un billet aller simple pour Paris, quittant emploi et famille. Ses relations avec cette dernière étant plutôt difficiles, elle court vers l’Europe en quête de liberté. Après avoir passé une bonne partie de son adolescence en centre d’accueil, elle en a une soif incommensurable. Avant de quitter, son roman, Marie chez les autres , a été refusé par une première maison d’édition. Durant son voyage, elle remet en question son talent et son rêve d’être écrivaine. Elle aspirait à ce que celui-ci lui donne un statut et, surtout, le respect de ses sœurs. Elle ne peut pour autant s’empêcher d’écrire et tout au long de son séjour à l’étranger, elle noircit des cahiers. On peut lire des extraits de son journal, puisque le roman est divisé entre ces passages et un nar...

Vi : le charme opère toujours entre Kim Thùy et ses lecteurs

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À Saigon, habite une famille heureuse. Elle compte trois fils et une fille, Vi, la petite dernière. Ses parents lui ont donné un prénom qui signifie « précieuse minuscule microscopique ». Tout le monde est surpris quand la petite se révèle être le contraire, grande, forte, audacieuse. Est-ce pour compenser l’incohérence entre son physique et son nom qu’elle s’efforcera, plus tard, d’être invisible?  Kim Thùy nous immerge dans les paysages vietnamiens. De ses mots elle nous berce au rythme de la culture du pays. On en apprend sur ses traditions, sur l’importance de la famille et le lien aux ancêtres ainsi que l’honneur familial qui prend tout son sens quand on sait que l’on porte le passé de nos aïeuls. Quand la guerre éclate, la famille fuit le pays. Le père reste derrière. Vi quitte avec sa mère, ses trois frères. Après un séjour dans un camp de réfugiés en Malaisie et un horrible périple en bateau, ils se retrouvent au Québec, à Limoilou. Malgré les difficultés rencontr...

Pardonnable, impardonnable

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Parfois, la somme des secrets des membres d’une famille est ce qui la consolide dans un équilibre précaire. Un événement, quelle qu’en soit la taille, a le pouvoir de faire s’écrouler la cellule familiale. Comme un jeu de domino, les secrets et les mensonges tombent l’un après l’autre, jusqu’à ce que la structure soit démantelée.  Lorsque Milo, 12 ans, est victime d’un traumatisme crânien en faisant une course à vélo, il se trouvera au centre des débris familiaux. Autour de lui, sa mère, son père, sa tante et sa grand-mère tenteront de faire face à son état et aux dégâts affectifs que l’accident a révélés. La toile tissée de mensonges et d’omissions se déchire, laissant la famille dans un état de ruines. Ils se sont tus pour sauvegarder les apparences, pour acheter la paix. Mais cela n’est qu’un mirage, car quand on achète la paix avec un autre, on se déclare la guerre. Sous les apparences de bonne entente foisonnent colère et ressentiment. On devient porteur d’une bombe à retardem...

Quelque chose comme une odeur de printemps d'Annie-Claude Thériault : Une agréable découverte, malgré un bémol

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Par La Bouquineuse Boulimique / Yannick Ollassa Je l’ai souvent mentionné, j’aime découvrir de nouveaux auteurs. Je me laisse influencer par les couvertures, par le résumé de l’histoire ainsi que par les thèmes abordés. Le titre aussi. C’est la première chose qui m’a attirée du roman d’Annie-Claude Thériault. Ensuite, j’ai été interpelée par les sujets traités, soit la santé mentale, les relations familiales et amicales. Après ma lecture, je peux affirmer que mon intuition ne m’a pas trompée. J’ai été tout simplement charmée par la plume de l’auteur. Béate est une adolescente qui vit dans une famille, disons, un peu particulière. Joachim, son frère aîné souffre vraisemblablement de schizophrénie. Elle juge que ses parents sont immatures, semblant fuir leurs responsabilités. Philomène, sa petite sœur très rationnelle, très logique, se dit qu’elle ne peut rien faire, donc elle s’en préoccupe plus ou moins, obnubilée qu’elle est par l’étude des truites. Béate est la seule qui semble voi...