De Mumbai à Madurai : ou comment s'adapter dans l'effervescence

Récit de voyage hors de l’ordinaire, le roman de François Hébert est éminemment poétique. Sa conjointe et lui arrivent en Inde pour prononcer des conférences lors d’un colloque sur la Francophonie. On se promène entre la narration de ses déboires, ses conversations avec sa femme, celles avec des collègues et amis, des extraits de son travail sur les œuvres québécoises et, majoritairement, ses réflexions personnelles. Ici, le terme dépaysement prend tout son sens. Tant en ce qui a trait au fond qu’à la forme. Hétéroclite comme le paysage Indien la plume de l’auteur est parfois bruyante. La rédaction au fil des pensées, comme des impressions livrées à chaud, propulse le lecteur dans l’esprit bouillonnant de François Hébert. Au fur et à mesure que ses réflexions surgissent, il évoque plusieurs œuvres et écrivains s’étant penchés sur l’exil. Sans tomber dans le name dropping , ces références sont un peu trop nombreuses et font un peu perdre la voix de l’auteur. Un peu comme pour l’In...