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L'Héritière

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Maggie a été victime de violence de la part de son père, un policier véreux et alcoolique. Aujourd’hui, elle tente de mener une vie de fille normale, mais elle ne l’est pas. Loin de là. Elle a profité de l’occasion que son père soit particulièrement saoul et chancelant pour l’aider à tomber… vers sa mort. Elle est en cavale depuis, se trouvant dans une petite ville au nord de l’Australie au début du roman. Mais elle a du mal à se tenir à elle-même, car quand le propriétaire du bar où elle travaille a des ennuis avec un biker, elle ne peut se retenir de s’en mêler. Ce faisant, elle attire l’attention d’un ancien collègue de son père qui se met alors à sa poursuite. Entre les motards criminalisés et les policiers véreux qui, eux aussi, tentent de s’emparer d’une partie de l’héritage de Maggie, cette dernière s’en sortira-t-elle indemne ?   L’Héritière  c’est la suite de  La chasse , roman que je n’ai pas lu, et ça ne m’a pas empêché d’entrer dans l’histoire. Ça m’a par cont...

Faces de bœufs

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Un an après  l’été des brasiers , on retrouve Vic Verdier et sa blonde, Jessy Di Filipo.    La police de Montréal souhaite implanter le port de caméras corporelles par ses patrouilleurs.  Companion  est une entreprise qui manufacture des caméras communément appelées  body cams.  Jessy est mandatée pour travailler avec eux pour ce projet-pilote. Dès le début du déploiement, des policiers sont pris sur le fait de comportements inappropriés. De son côté, Vic planche sur une enquête portant sur des œuvres d’art. Rapidement, il découvrira le lien avec des crimes commis dans les années 1970 et qui seraient rattachés à la mafia. Les deux policiers feront face à de bonnes désillusions alors que les rebondissements leur feront réaliser que les choses ne sont pas telles qu’ils le croyaient.   Encore une fois, il est question de vengeance comme forme de justice pour Verdier. C’est un peu contradictoire avec une des bases de sa job. Le travail polic...

Cochons rôtis

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Vic Verdier (nom de plume de Simon-Pierre Pouliot, l’auteur) met en scène dans ce roman son homonyme, agent du SPVM.    Quelques jours après avoir réussi l’examen pour devenir sergent-détective, Mélanie, le corps de l’amoureuse de Vic Verdier est retrouvé calciné dans son véhicule de police. Le patrouilleur, accompagné de sa partenaire Jessie, alias Barbie, entame une enquête afin de trouver le meurtrier.   Cochons rôtis  est un polar où les détails sont très crédibles. Tant en ce qui a trait au langage des policiers et à leurs interactions. Les dialogues sont solides, réalistes et engageants. La narration est fluide, le rythme haletant est soutenu par des revirements de situations parfois surprenants. Les personnages sont bien développés (j’ai adoré le côté frondeur, sarcastique et  edgy  de Jessie), l’intrigue bien ficelée et le ton engageant.   Verdier (l’auteur) nous propose une mise en abîme, c’est-à-dire ici qu’il y a un roman dans un roman....

La sainte paix

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Quand Madeleine, la voisine de Jacqueline, décide de vendre sa maison après plus de 30 ans, celle-ci est horrifiée à l’idée d’avoir des voisins bruyants qui perturberaient sa tranquillité. Elle se résout donc à assassiner Madeleine, dont la maladie de Parkinson a beaucoup évolué, et à maquiller sa mort en suicide. Ça fera d’une pierre deux coups : d’une part, ça libérera Madeleine de sa souffrance. D’autre part, ça fera en sorte que la demeure de celle-ci sera moins attractive pour des acheteurs potentiels, ce qui offrira à Jacqueline la sainte paix. On s’en doute, les choses ne se passeront pas comme la dame le souhaite.     Autant le dire dès le départ, je ne suis pas friande du tout (comprendre : qui n’aime pas) des livres audio. J’ai tenté de donner une nouvelle chance à ce format avec ce bouquin. C’est qu’il était au programme de mon club de lecture et que je n’avais que trois jours pour le lire. Conclusion : décidément, le médium n’est pas pour moi ! ...

La septième lune, de Piergiorgio Pulixi

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« Eva, Mara et Vito Strega fêtent la naissance de leur nouvelle unité d’enquête dédiée aux crimes en série dans un hôtel de luxe au cœur du Supramonte sarde, lorsqu’ils apprennent que le corps sans vie d’une jeune fille a été retrouvé dans le parc de Lombardie. Clara Pontecorvo arrive la première sur les lieux, découvrant un crime atroce qui lui rappelle une autre affaire survenue en Sardaigne.  »    La première enquête du quatuor,   L’île des âmes , je ne l’ai pas lue. En fait, je ne savais même pas qu’il existait. Bref,   La septième lune   y réfère, mais j’ai quand même été capable de suivre sans trop être embêtée.     D’emblée, je dois dire que j’ai préféré  Le chant des innocents , un des précédents romans de Pulixi. Ici, l’histoire débute très lentement. Il y a une disparition, mais les policiers ne prennent pas au sérieux l’inquiétude de la famille, ce qui fait que le tout ne démarre pas vite. Ajouté à cela les parties entre Streg...

Celles qui peuvent encore marcher et sourire

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Il y a quelques jours, je sollicitais votre aide pour choisir le prochain bouquin. J’étais déstabilisée par mes deux dernières lectures qui ont suscité des questionnements moraux. Je voulais quelque chose de moins confrontant. Parmi la sélection que je vous ai présentée, vous avez été plusieurs à voter pour celui-ci et j’en suis bien heureuse. J’ai vraiment adoré ce roman.   Héloïse est enquêtrice au groupe des Violences, et s’occupe des agressions sexuelles. Elle est dévouée à son travail, mais se sent de plus en plus impuissante, parce que les procureurs classent trop souvent les plaintes sans suite, faute de preuves tangibles. Ophélie est stagiaire en sociologie au même service. Elle observe curieusement le fonctionnement de l’équipe d’enquêteurs et y décèle des points un peu obscurs.    Côté technique : le livre est subdivisé en huit sections portant sur une agression qui contiennent chacune au moins trois chapitres. Un au « je » : Ophélie ...

Vingt-trois jours de haine, Steve Laflamme

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Dans  Vingt-trois jours de haine  se déroule   la deuxième enquête de Frédérique Santinelli et j’aurais préféré lire la première au préalable, pour mieux saisir les personnages, leurs enjeux, leurs histoires. J’aurais eu besoin de mise en contexte à quelques reprises et ça m’aurait permis d’apprécier ma lecture dans sa globalité.    C’est décidément un roman addictif qui nous entraîne dans de denses (très denses) intrigues que Steve Laflamme a habilement tissées. On vogue entre le passé mystérieux de Frédérique et sa quête pour faire la lumière sur celui-ci, la quête de l’identité de l’auteur du manuscrit et la résolution des énigmes que celui-ci contient, des meurtres annoncés et de l’identité des victimes potentielles. Ajouté à cela, de la violence et des gens avec des paraphilies. Le lecteur a de quoi se retourner le cerveau pas à peu près!    D’ailleurs, dans un lieu où se déroulent des scènes importantes, plusieurs personnages sont désignés t...

Le sang des innocents / All the sinners bleed,

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 English review follows Un jeune homme noir, Latrell, assassine en pleine classe un enseignant blanc adoré de tous, avant d’être abattu par la police alors qu’il venait de sous-entendre que le prof n’était pas parfait, mais plutôt l’inverse et qu’on pouvait trouver dans son téléphone des choses incriminantes.    Chargé de l’investigation, Titus Crown est le premier shérif noir de Charon County après des années du règne de son prédécesseur corrompu. C’est une dure position à tenir, car d’une part les blancs s’en méfient, d’autre part les Afro-Américains le considèrent comme un traître. L’enquête le mène à un champ où son équipe retrouve plusieurs cadavres d’adolescents afro-américains d’une quinzaine d’années, découverts parmi les racines d’un arbre, avec des inscriptions religieuses tailladées dans leur peau. S’ensuit une longue et complexe traque pour mettre la main sur le tueur.     S.A. Cosby explore le racisme qui est si frontal, mais aussi si insidieux qu’i...

Le chant des innocents

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Voilà un roman qui démarre sur les chapeaux de roues ! La police se présente sur une scène de crime et trouve une adolescente de 13 ans en train d’asséner des coups de couteau à sa victime, un sourire sadique aux lèvres. Les hommes de loi sont tout autant dégoûtés que déroutés. Ils ne sont cependant pas au bout de leur peine, car le scénario continue de se produire et de nouveaux meurtres sont perpétrés par de jeunes adolescents les jours suivants.   Qu’est-ce qui est le lien entre ces meurtriers ? Qu’est-ce qui les pousse à agir ? Teresa Brusca demande l’aide de son collègue suspendu Vito Strega afin de faire la lumière sur ces homicides et sauver d’éventuelles futures victimes.   Ça se lit hyper rapidement, la majeure partie du texte étant des dialogues. À cela s’ajoutent de très courts chapitres (en moyenne deux pages) et l’on dévore le roman avec plaisir. L’intrigue est captivante, l’écriture efficace, les personnages ont du corps, il n’y a aucune description superflu...

Points de fuite

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Quand une fillette de 5 ans est kidnappée, dans les années 1990, les tensions entre deux familles, les Lavoie et les Lazarre, prennent des proportions gigantesques. Alice, la grande sœur de la petite est policière à la SQ, fait des choix lourds de conséquences et est suspendue. Ne pouvant rester dans l’attente, elle mène l’enquête pour retrouver sa sœur. Ce faisant, elle découvrira des secrets qu’elle n’aurait pu imaginer.   Cette fois-ci, Martin Michaud nous transporte dans le monde des arts. Il s’est quelque peu inspiré du vol du siècle, qui a eu lieu en 1972, au Musée des beaux-arts de Montréal. Dans son histoire, il est question d’un tableau (fictif) qui aurait été dérobé à cette époque. Ainsi, il nous plonge dans l’univers des arts avec trafiquants et des faussaires.    Premier tome d’un triptyque,  Points de fuite  démarre sur les chapeaux de roues. Le lecteur est servi en rebondissements, car ils sont nombreux du début à la fin. J’ai cependant e...

Série éliminatoire

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Le lieutenant-détective au Service de police de la Ville de Montréal, Jack Barral, est appelé à enquêter sur le premier homicide de l’année. Alors qu’il n’était pas en service, le policier Walteur Harrison a été assassiné. Il n’aura pas la tâche facile, car Harrison semblait mener une vie fort tranquille, divisée entre le travail et les bars et l’alcool. À première vue. Lorsqu’un autre meurtre portant la même signature est commis à Québec, puis d’autres, ayant toujours la même facture, l’enquête prend de l’envergure et transportera les policiers de Montréal à Saguenay, en passant par Québec et la Gaspésie. Que peut bien relier les différentes victimes aux quatre coins du Québec?   L’intrigue est bien ficelée, mais le rythme est lent. Bien que je lise toutes sortes de romans dont la cadence varie de très peu à beaucoup, j’ai trouvé que ça manquait un peu de tension.  L’enquête piétine, oui, mais il faudrait autre chose alors, pour combler l’espace. Quelque chose qui ajoute...

Ombres et lumière

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Dans cette intrigue, mêlant la politique et le monde de l’art contemporain et se déroulant en Écosse, en Irlande, en Angleterre et en France, Karen Pirie, inspectrice à l’unité des cas historiques (cold cases) est appelée à enquêter sur deux nouvelles morts liées à d’anciens dossiers irrésolus.    D’une part, il y a le corps de James Auld, alias Paul Allard, qui est repêché dans les filets de pêcheurs. Si ce cas demande l’expertise de Karen, c’est que la victime a été suspectée dans la disparition de son frère, Iain, il y a 10 ans. Crime qui n’a jamais été élucidé.    D’autre part, lorsque Stella Leigh s’est rendue chez sa sœur récemment décédée dans un accident de la route, elle a découvert un squelette humain dans une camionnette Volkswagen stationnée dans le garage de celle-ci.   Ombres et lumière regorge d’une multitude de liens enchevêtrés. Le roman demeure toutefois simple à suivre grâce aux talents de rédaction de McDermid. L’histoire est très b...

La détresse des roses

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Jack Jakoli, enquêteur de la police judiciaire fédérale de Belgique, publie un roman dans lequel il semblerait qu’il s’est inspiré de l’affaire du « Dépeceur de Mons » pour créer le « Boucher de Montiry ». En 1996, on découvre le bassin d’une femme dans le cours d’eau d’une ville française frontalière avec la Belgique. Puis, le tronc d’une autre dans la Belle de jour, petite rivière à Montiry. Un tueur en série qui viole, assassine et dépèce ses victimes, puis dispose de certaines parties pour passer un message. Mélanie Penning, nouvellement à la Crim, mènera l’enquête sur certains des meurtres et les circonstances feront en sorte qu’elle fera une affaire personnelle de coincer le meurtrier.     On suit tour à tour Mélanie et le tueur dans une trépidante course, rythmée par les pulsions du dépeceur, qui a de plus en plus de mal à les contenir. Selon votre niveau de tolérance, il y a un ou deux passages qui sont susceptibles de vous faire frémir. Une chose e...

Une momie surgelée et des cadavres éviscérés sur la calotte glaciaire du Groenland

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Premier tome d’une trilogie, La fille sans peau nous transporte à Nuuk au Groenland. C’est là que Matthew Cave, un journaliste qui a quitté le Danemark après la mort de sa femme et de sa fille, est envoyé par son rédacteur en chef couvrir la découverte d’un corps momifié et congelé dans une crevasse. Des experts sur les lieux croient qu’il s’agit en fait d’un homme nordique emprisonné dans la glace depuis des siècles. Pour préserver l’intégrité du corps et effectuer des prélèvements avant qu’il soit détérioré par la décongélation, le corps doit rester sur place sous surveillance policière. Le lendemain de sa découverte, alors que l’équipe d’experts, un policier et Matthew et son photographe se rendent auprès de la momie, ils aperçoivent en survolant le lieu où il doit se trouver une énorme tache rouge dans la neige. En descendant, ils découvrent le corps du policier chargé de surveiller la momie. Il a été ouvert du pubis au sternum et éviscéré. Menant sa propre enquête sur l’assassi...

Un suspense ingénieux que l'on termine à bout de souffle

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  Un autre pavé de près de 1000 pages où Iles manœuvre habillement ses innombrables intrigues et personnages clés. Si vous vous souvenez, j’avais vraiment aimé Brasier noir, qui a été mon coup de cœur de lecture cet été. C’est donc avec plaisir que je me suis plongé dans le deuxième tome de la trilogie.  Je vous vends la mèche d’emblée : je n’ai pas été déçue. L’Arbre aux morts est encore plus fort que Brasier noir. Réel roman à sensations fortes où l’on reprend exactement où l’on avait quitté les personnages. Pour être sûr que l’on se souvienne bien de tout, l’auteur resitue habilement le lecteur au cours des premiers chapitres, sans qu’il le sente. Dans cet opus, les intrigues se centrent davantage sur le complot pour assassiner JFK ainsi que sur Forrest Knox, chef du bureau d’investigations criminelles de la police d’État de la Louisiane et fils de Franck Knox, fondateur des Aigles bicéphales. L’enquête que mène Penn Cage, le maire de Natchez, ainsi que sa fian...

Une nouvelle enquête de Rinzen

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Ce fut un plaisir pour moi de plonger à nouveau dans l’univers de la détective Rinzen   ! J’avais beaucoup aimé sa première enquête avec son collègue, Luc Paradis et… encore une fois, le charme a opéré pour moi. Nous retrouvons donc les protagonistes dans le quartier Saint-Michel, un quartier multiethnique, où le cadavre d’une femme d’origine mexicaine a été retrouvé. Sur son torse ont été brûlés à la cigarette les mots « La chica fea », la fille laide. L’enquête mènera les policiers sur les traces du cartel de Juárez. En parallèle, Rinzen est préoccupé par la santé mentale de son lieutenant, par les appels troublants qu’elle reçoit et, toujours, par la recherche d’un équilibre entre sa vie selon les principes bouddhistes et la manière de les conserver ainsi que de la manière de les conjuguer dans une société de consommation et de vitesse.  D’entrée de jeu, il faut savoir qu’il s’agit d’un slow polar, tel que le décrit Johanne Seymour. Il n’a peut-être pas un rythme ha...

Un libraire pas comme les autres

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Éric Forbes décide dès la première page de son roman de nous faire sortir de la prison de Bordeaux par un jour de pluie. L’ambiance sombre qui en découle va ainsi suivre Étienne Chénier tout le long de ses pérégrinations. De libraire amateur de polars et grand pratiquant d’arts martiaux, il est passé à meurtrier quatre ans aux parts avant. Sitôt sa libération, faite dans des conditions opaques et secrètes, il met en branle sa vengeance savamment mijotée tout en égratignant au passage un chauffeur de taxi pervers. Bien sûr, comme dans tout polar noir qui se respecte, nous y trouvons un enquêteur dépressif, alcoolique et dans une forme plus que contestable, Denis Leblanc, accompagné d’une partenaire, Sophie, qui n’a d’autre choix que de le supporter. N’ayant plus rien à perdre, les deux protagonistes vont se lancer dans une course poursuite haletante. Laissant derrière lui une piste sanglante où les cadavres s’additionnent au grès des pages, notre libraire va donc nous faire visiter Mont...