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La sainte paix

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Quand Madeleine, la voisine de Jacqueline, décide de vendre sa maison après plus de 30 ans, celle-ci est horrifiée à l’idée d’avoir des voisins bruyants qui perturberaient sa tranquillité. Elle se résout donc à assassiner Madeleine, dont la maladie de Parkinson a beaucoup évolué, et à maquiller sa mort en suicide. Ça fera d’une pierre deux coups : d’une part, ça libérera Madeleine de sa souffrance. D’autre part, ça fera en sorte que la demeure de celle-ci sera moins attractive pour des acheteurs potentiels, ce qui offrira à Jacqueline la sainte paix. On s’en doute, les choses ne se passeront pas comme la dame le souhaite.     Autant le dire dès le départ, je ne suis pas friande du tout (comprendre : qui n’aime pas) des livres audio. J’ai tenté de donner une nouvelle chance à ce format avec ce bouquin. C’est qu’il était au programme de mon club de lecture et que je n’avais que trois jours pour le lire. Conclusion : décidément, le médium n’est pas pour moi ! ...

Un libraire pas comme les autres

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Éric Forbes décide dès la première page de son roman de nous faire sortir de la prison de Bordeaux par un jour de pluie. L’ambiance sombre qui en découle va ainsi suivre Étienne Chénier tout le long de ses pérégrinations. De libraire amateur de polars et grand pratiquant d’arts martiaux, il est passé à meurtrier quatre ans aux parts avant. Sitôt sa libération, faite dans des conditions opaques et secrètes, il met en branle sa vengeance savamment mijotée tout en égratignant au passage un chauffeur de taxi pervers. Bien sûr, comme dans tout polar noir qui se respecte, nous y trouvons un enquêteur dépressif, alcoolique et dans une forme plus que contestable, Denis Leblanc, accompagné d’une partenaire, Sophie, qui n’a d’autre choix que de le supporter. N’ayant plus rien à perdre, les deux protagonistes vont se lancer dans une course poursuite haletante. Laissant derrière lui une piste sanglante où les cadavres s’additionnent au grès des pages, notre libraire va donc nous faire visiter Mont...

Une anticipation de notre société… vraiment?

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Marie-Ève Sévigny a choisi de placer l’action de son roman d’anticipation dans un cadre normalement reposant : l’île d’Orléans. « Chef », un retraité de la SQ en poste sur l’Île, y coule des jours paisibles à bord de son voilier. Il fuit sa femme, Nathalie, avec laquelle les relations sont simplement réduites à leurs stricts minimums. Il voit régulièrement son « thérapeute », c’est ainsi qui nomme son libraire, qui lui conseille la lecture de polars étrangers puisque les québécois lui rappellent trop son travail. La vie suit donc son cours sur ce bout de terre majoritairement paisible, jusqu’au jour où le chalet de Gabrielle vient à être incendié. Gabrielle étant son ancienne amante, il ne peut résister à l’envie de mener sa propre enquête en parallèle de celle de la SQ. Il faut dire que ce petit bout de femme mène une vie bien peu ordinaire. Militante écologique très active, elle lutte contre le développement d’un consortium pétrolier « Cliffine Energy...

Un attrait touristique bien particulier

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André Marois nous déplace à Mandreville, un village pommé de Lanaudière, où le seul aspect touristique de l’endroit réside en… rien! Et c’est là le problème. Celui-ci se meurt. Son économie va mal, si bien que la seule station-service/garage éprouve bien des difficultés à garder les portes ouvertes. Puis, un soir, tout bascule. Un voleur de cannabis est retrouvé mort, empalé sur son propre sécateur. L’activité reprend au village pendant quelques jours avant de retomber dans l’oubli. Cette recrudescence de fréquentation, même ponctuelle, va donner l’idée à une âme un peu singulière et mégalomane de commettre un meurtre afin de faire accourir de nouveau les journalistes et curieux… Puis un autre… de sorte que la localité est vite renommée « Meurtreville »! Nous plongeant dans l’esprit du tueur qui évolue « d’accidentel » à « en série » et en utilisant un style d’écriture simple et direct, l’auteur nous offre de passer un bon moment de lecture totalement dépay...

Une piscine où il ne fait pas bon se baigner

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Un roman noir intitulé « la piscine ». De par mon historique culturel, je dois avouer que la première chose qui m’est venue à l’esprit se résume à : « tiens! Un roman noir sur le monde de l’espionnage? » À ma décharge, il faut savoir que la « Piscine » est le surnom du quartier général de la DGSE, le contre-espionnage français, qui bien sûr a changé de nom depuis mon départ. Les sigles ne font qu’un temps puis sont remplacés. Bref, je me suis fourvoyé! « La piscine » est bien un roman noir à n’en pas douter, mais pour le côté OSS-117, pas vraiment. Ainsi, même avant de vraiment me plonger dans le livre, Jonathan Gaudet avait réussi à me déstabiliser. Les quelque 239 pages qui le constituent n’ont certes pas arrangé les choses. L’histoire se déroule aux Mares-Noires, à Bécancour où se trouve la centrale de Gentilly. À cette époque, la ville de Gagnon est détruite à la suite de la fermeture de la mine qui l’a engendrée. Mais, non! Le livre...

Un autre bon coup pour Héliotrope Noir!

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Alix quitte Paris pour le Québec. Elle y a retrouvé la trace son jumeau, Paul, dans la petite ville de Pohénégamook, dans le Témiscouata. Pas très loin de là se trouve Monster, que Paul a traqué. Alix craint pour son frère qui a tendance à se mettre dans de sales pétrins. Depuis l’horrible drame qui a marqué leur enfance, ils n’ont plus jamais été pareils. Pour gérer les blessures du passé, Alix s’automédicamente à fortes doses d’alcool. De son côté, Paul, le taciturne, semble avoir longtemps planifié sa vengeance. Lui sera-t-elle salvatrice? Une chose est certaine, leur traumatisme en a fait des adultes souffrant d’un sérieux trouble de l’attachement. De tendance résolument solitaire, ni l’un ni l’autre n’arrive à s’engager avec les gens. Malgré la dévastation qui les habite, ils s’agrippent à quelque chose afin de continuer, non pas de vivre, mais de respirer. Ce qui constitue en soi un exploit. Réussiront-ils à réparer le tort qui leur a été fait? Alix pourra-t-e...