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Les lettres attachées, de David Goudreault

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Je ne sais pas si tu as entendu les diverses « lettres » que David Goudreault a déclamées à l’émission  Bonsoir, Bonsoir ! au cours des trois dernières années. J’en ai raté quelques-unes. Ben les voici colligées dans un livre et accompagnées d’un commentaire. Chaque mise en contexte nous aide à saisir ce qui a amené l’auteur à aborder un sujet ou, comme dans le cas de la  Lettre aux petits gars , les répercussions qu’elles ont eues dans sa vie.    Entendre les textes et les lire n’a pas le même impact. Si l’écoute de la performance filmée de David Goudreault  punche , la lecture nous permet de les absorber davantage, de les laisser résonner en nous, nous incitant à une réflexion plus poussée.    David Goudreault, toujours engagé, pertinent et touchant.    À lire ! Merci au Groupe Librex!

Maple : un polar « trashicomique » de David Goudreault

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Si tu as trippé sur la Bête et que ta mémoire est bonne, tu te souviendras que dans Abattre la bête , une travailleuse du sexe avait attaqué un policier et cela avait permis à la Bête de se sauver. C’était Maple. Six ans plus tard, alors qu’elle sort de prison, des travailleuses du sexe et des clients sont assassinés. Outrée qu’on s’en prenne à des filles du milieu, elle se met à enquêter pour trouver le tueur en série.   Les écrits de David Goudreault sont toujours à prendre plusieurs niveaux. Bien sûr, il y a le premier, divertissant, drôle, trash. Mais il y a aussi la critique sociale, notamment ici du système de justice qui fait trop souvent défaut aux victimes. David Goudreault amène le lecteur à se questionner sur le concept de justice, sur la façon dont celle-ci doit ou peut être rendue. Si le système de justice est défectueux, devrait-on pouvoir se faire justice soi-même   ? Quelles en seraient alors les conséquences   ? À travers ces histoires éclatées, passionnantes et ...

David Goudreault vient de se hisser à un tout autre niveau avec «Ta mort à moi»

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Quel roman foisonnant, que le dernier roman de David Goudreault. Bien qu’il soit très différent de la trilogie de la Bête, certains thèmes se recoupent. Notamment ce que Tupac Shakur appelle « Thug life » qui est l’acronyme de « The hate ugive little infants fucks everbody » dont la traduction libre est « la haine que l’on donne aux petits baise tout le monde ».C’était le message de La Bête, et c’est encore présent ici, bien qu’un peu plus dilué. Parsemé qu’il est de référence à la littérature, ce dernier roman qui se double également d’un beau témoignage d’amour de la littérature. Par l’entremise du narrateur, qui ébauche de la biographie de la poétesse maudite Marie-Maude Pranesh-Lopez. Son enfance difficile notamment à cause de sa « laideur », de son père trop occupé à « rédiger » un ouvrage de croissance personnelle, d’un jumeau malade qui a tout l’amour de sa mère, même après sa mort. Sans compter que la jeune fille est particulièr...

Abattre la bête : le summum pour la fin

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C’est avec un plaisir doux amer de retrouver la Bête, car on sait que c’est la dernière fois. Incarcérée à l’Institut Philippe Pinel, la Bête fomente des « plans de nèg », comme je suis sûre qu’il les décrirait lui-même, pour retrouver sa mère. Eh oui, cette obsession n’est pas près de lui passer! La Bête, toujours en quête d’amour et de reconnaissance, tombe amoureuse ou « en amitié » à rien. Elle démontre une naïveté désarmante, preuve de son développement affectif cristallisé dans la prime enfance. C’est pour cela que l’on s’y est attaché et qu’elle nous manquera. C’est aussi pour cela qu’elle se mettra dans des situations toujours plus abracadabrantes. Que dire de plus sinon que la Bête est encore plus déchaînée que jamais? Elle et l’auteur, David Goudreault, sont au summum de leur forme dans ce dernier opus. Non, mais quel esprit inventif, vif, fabuleux! La plume alerte et vitriolique de Goudreault rythme le récit de telle manière qu’il semble qu’on entend l’hom...

David Goudreault, l'être à la plume polyvalente ou la vie au-delà de la Bête

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credit photo : JF Dupuis  Jeudi dernier, je me suis entretenue par téléphone avec David Goudreault que j’avais rencontré la veille lors du lancement montréalais, de  La Bête et sa cage . L’événement, chaleureux et sympathique, à l’image de l’auteur, a attiré de nombreuses personnes à L’escalier, rue Ste-Catherine. Au moment de publier cet article, l’auteur a terminé une tournée de six lancements, chose peu commune dans le milieu littéraire. J’ai donc eu la chance de lui parler au milieu de cette vague de lancements et d’entrevues avec les médias. Celui qui décrit avec tant d’acuité l’enfance brisée, la jeunesse piétinée qui a engendré la déviance comme moyen de survie est, on ne s’étonnera pas, travailleur social de formation. Cela se sent, non pas à un ton moralisateur, loin de là, mais à une sensibilité exceptionnelle et à une empathie particulière pour son protagoniste. Pourtant, le métier d’intervenant constituait pour lui un plan « b ». Adolescent, il était boul...

Une suite épatante pour David Goudreault

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La bête est incarcérée dans une prison à sécurité maximale, dans l’aile psychiatrique, ce qu’il trouve plutôt incohérent, puisqu’il n’a pas été jugé incompétent à subir son procès, pour cause de maladie mentale. Il doit y purger une peine de 16 ans. Être l’esclave de tous, très peu pour lui. Comment fera-t-il pour s’imposer dans le milieu carcéral qu’on sait hyper hiérarchisé? Au fur et à mesure que son séjour avance, il se découvre de grandes ambitions. À défaut d’avoir eu l’amour et la reconnaissance de sa mère, il sera connu du monde. Il tuera à nouveau et passera aux nouvelles? Comment? Quand? Il ne sait pas, mais il réfléchit à une façon de réaliser ce grand projet. Ce qu’on lit, c’est le fil des événements qui se sont passés après son deuxième meurtre. On sait donc qu’il tuera à nouveau. On ne sait pas quand ni comment. Tout comme dans La bête à sa mère , c’est abrasif et c’est sombre. Mais c’est aussi rempli d’un humour parfois loufoque. Il y a de nombreux passages qui sont carr...

Un premier roman brutal pour David Goudreault

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La mère du narrateur est mère atteinte maladie mentale. On ne sait laquelle, puisque les psychiatres changent de diagnostics et donc de traitement, la plongeant de la roue sans fin des dérèglements biochimiques. Alors qu’elle commet sa énième tentative de suicide ratée, dont son fils, qui a maintenant 7 ans, a toujours été témoin, celui-ci sera placé en centre d’accueil. L’identité de son père est inconnue. S’enchaîneront les séjours brefs et souvent violents en famille d’accueil. Il passera son enfance dans la stabilité, dans la ronde de familles d’accueil pas toujours très accueillante, et de l’incessant changement d’intervenants. Cela, ajouté aux sept années avec sa mère (dont il nie qu’elles aient eu un effet négatif sur sa vie) et à son mécanisme de répondre à la violence par la violence en font un indésirable. À 17 ans, on le place en logement supervisé jusqu’à sa majorité. Toute la hargne qu’il a accumulée contre les gens qui l’ont tenu loin de sa mère explose à ce moment. La ps...

La sélection du mois de juin du Club de lecture Livresquement boulimique

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Voici  la nouvelle sélection du Club de lecture Livresquement boulimique. N'hésitez pas à partagez vos commentaires sur cette lecture au bas de cette page. Vous pourrez également suivre les activités du Club de lecture sur Twitter sous le mot-clic (hashtag)  #ClubLectureLB . Le livre du mois de juin du  Club de lecture Livresquement boulimique est La bête à sa mère,  David Goudreault, Stanké Sa mère atteinte de maladie mentale, le narrateur a été placé en centre jeunesse et en famille d'accueil après la énième tentative de suicide de celle-ci. Il a alors 7 ans. C'est la dernière fois qu'il la verra. À travers les changements de famille d'accueil et de centres fermés, son ressentiment contre le monde grandit et il exprime sa rage qui lui attire de plus en plus de problèmes. Une fois adulte, rejeté par le système, il tentera de retrouver sa mère, pour qu'ils enfin vivre ensemble.   Un premier roman dérangeant de David Goudreault, gravé à la lam...