Le compte est bon, de Louis-Daniel Godin
Le compte est bon , de Louis-Daniel Godin, illustre bien pourquoi j’abandonne rarement un livre. Parce que parfois il y a des éléments qui nous dérangent, mais quand on arrive à la fin, tout se met en place et on finit par apprécier la lecture malgré quelques irritants. C’est que le roman de Godin est un exercice de style pur et dur. Cela veut dire qu’il peut ne pas plaire. Entre autres en raison de la quantité importante de répétitions, des phrases presque scandées, d’une narration qui alterne du on/nous au je, des chiffres pour dénombrer les chapitres qui sont intrigants. Je dois avouer que j’ai sauté des lignes, quand je trouvais qu’il y avait trop de redites à mon goût. Louis-Daniel (vous comprendrez qu’il est ici question d’un roman autofictionnel) est obsédé par les écarts (que s’est-il passé durant les cinq jours entre sa naissance et son arrivée dans la famille), les coïncidences, la dette. Il cherche à cerner qui il est, de qui il « retient ...