Le retour de Saturne

Bion, bion, bion ! Quand j’ai lu la 4e de couv’ qui raconte que son médecin avait prescrit à Apolline de passer un mois sans homme (sans en croiser un), j’étais très intriguée de voir ce que ça allait donner. Comment c’est possible de n’être pas en contact avec un homme et vaquer à ses occupations ? Avoue que la proposition titille la curiosité. 
 
Comme elle doit écrire un genre de guide pour jeunes pour contrer le découragement — alors qu’elle est déprimée et pas certaine de pouvoir vivre —, mais n’a pas d’inspiration, elle décide de s’isoler à Conques. Elle pense ainsi trouver un moyen de se libérer de sa dépendance tout en remplissant son contrat. C’est qu’Apolline a toujours cherché à être désirée pour valider sa valeur, donc elle enchaîne les relations afin de se tenir loin de ses failles, de sa fêlure. Tandis qu’elle tente de prendre ses marques dans le village, on part dans des révisions de relations et introspections somme toute superficielles. 
 
Ouf ! J’ai été dérangée par la minimisation qu’elle fait de la maladie dégénérative de son amie. Elle croit que sa vie est belle et parfaite juste parce qu’elle a un mec, des enfants, de l’argent. Comme si ce n’était pas si grave. Cette amie est avec le premier amour d’Apolline, by the way ! Et elle (Jeanne) a tout ce qu’Apolline souhaite. Disons qu’elle ne regarde que ce qui lui plaît !
 
L’aspect éparpillé du roman sert à faire nous entrer dans la tête d’Apolline. En ce sens, ça ne m’a pas trop dérangé. Cependant, je suis consciente que ça peut être un peu lourd par moment. Aussi, je dois noter qu’il y a un caractère religieux, puisqu’elle rencontre frère Jacques, qui l’aide à cheminer. Le clash entre les deux aurait, à mon avis, pu être exploité davantage pour permettre à Apolline d’aller plus loin. 
 
Si j’ai aimé le ton vif, humoristique, direct, fluide, la langue commune, vivante. J’ai eu du mal à saisir ce que l’autrice tentait de nous amener. À la moitié du roman je me demandais quel était le but de l’énumération d’histoires affectives et sexuelles. En fin de compte, je suis un peu déçue, je m’attendais à plus… à autre chose. Malheureusement, le cheminement du personnage est minimal. Dommage, car il y avait matière à exploiter. 
 
Pis en terminant, la maison dans laquelle elle habite : dégueulasse ! Je ne pourrais pas !
 

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