La dernière sorcière d'Écosse, de Valérie Langlois

Après son premier roman, Valérie Langlois transporte de nouveau le lecteur en Écosse. L’histoire se déroule en 1748 soit deux ans après la terrible bataille de Culloden, cadre de son premier ouvrage, où jacobites et highlanders affrontèrent les Anglais. Ces derniers massacrèrent les highlanders et poursuivirent les jacobites dans tous les recoins du pays. C’est dans le cadre de cette répression que Brodick MacIntosh, un trafiquant d’armes très recherché, prendra la défense d’Isla, seule survivante du massacre d’un village écossais du nom de Glenmuick. Marquée au fer rouge du symbole des sorcières, et retrouvée sur un bûcher, elle est la seule à savoir ce qui s’est réellement passé ce jour fatidique. Malheureusement, elle n’en porte aucun souvenir. De ce fait, d’une part, une enquête s’ouvre pour trouver les auteurs de cette tuerie et, d’autre part, Isla cherchera à réaliser la prophétie qui régit bien malgré elle sa vie. Je ne vous en dit pas davantage, de peur de trop en dévoiler.

D’une écriture fine et précise, l’auteure nous livre des personnages complexes et torturés qui vont évoluer au rythme des pages. Il est impossible de ne pas s’y attacher ou, pour certains, de s’en méfier. Alliant romantisme et aventure, ce roman s’adresse à un lectorat tant masculin, via une épopée épique parsemée de quelques combats, que féminin avec une trame développant le côté sentimental des héros. En menant de front deux investigations, l’une sur la destruction du village et l’autre sur la prophétie rattachée à Isla, l’auteure a décidé de ne laisser que peu de répit au lecteur. Pris dans ce tourbillon de mots, il est parfois difficile de mettre le bouquin de côté afin de poursuivre une activité normale telle que descendre d’un bus au bon arrêt, par exemple.


Tout comme dans son premier ouvrage, l’utilisation de mots et d’expressions gaéliques est omniprésente. Leur présence, avec leur traduction en bas de page ainsi que leur prononciation, se révèle un bel ajout qui tend à installer davantage l’atmosphère de l’époque et incite au dépaysement. Bien que plus volumineux que Culloden, il se dévore à bon train sans laisser une impression de trop. Même s’ils sont totalement indépendants l’un de l’autre, je conseille la lecture de son premier roman avant celui-ci afin de bien planter le décor. Ayant patiemment attendu l’arrivée de celui-ci, je m’apprête à retomber dans l’expectative du troisième. 

Dominique de Leeuw  

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