Les Printemps meurtriers : Entretien avec Franck Thilliez
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Crédit photo : Didier Cohen |
Les Printemps meurtriers prennent leur envol aujourd’hui. Comme chaque année, des auteurs québécois et étrangers entretiendront les participants sur moult aspects de la littérature policière, qu’il s’agisse de la structure de l’histoire, de la constitution des personnages en passant par leur première expérience de publication et j’en passe.
La semaine dernière, après avoir fait la lecture de Puzzle, son dernier roman, je me suis entretenue avec Franck Thilliez qui était chez lui, dans le Pas-de-Calais.

J’ai littéralement dévoré ce roman, incapable de le déposer. L’auteur maintient constamment une tension, dans ce roman à huis clos. Tout comme les personnages, le lecteur ne sait jamais s’il s’agit de réalité et la fiction. C’est d’ailleurs le genre d’histoire, difficile à rendre, mais que l’auteur adore écrire. Créer du suspense, de l’horreur, des ambiances lourdes, ça le stimule, et il s’offre ce loisir, entre sa série mettant en vedette Franck Sharko et Lucie Hennebelle.
Comme il participe au Rendez-vous coupable La première fois et à la Table ronde internationale To be or not to be serial en compagnie de Jussi Adler-Olsen et de Martin Michaud, je lui ai posé quelques questions sur ces sujets. Qu’est-ce qui l’a poussé à écrire? C’est plutôt simple. L’ancien ingénieur en informatique, scientifique de formation et maintenant scénariste a beaucoup regardé de films d’horreur, dans son adolescence. « Le film Poltergeist m’a beaucoup troublé. J’en ai fait des cauchemars jusqu’au jour où j’ai écrit mon premier roman, à 29 ans. Je devais sortir ces images de ma tête. Depuis, je n’ai plus jamais fait de cauchemars ». Peut-être est-ce une leçon pour tout ceux qui ont des idées obsédantes ou des rêves à répétitions! En tout cas, pour lui, cela fut un choix salutaire. Il avoue cependant que rien ne le prédestinait à l’écriture avant ce premier roman. Mais en bon scientifique, il a toujours ressenti le besoin de comprendre la mécanique de la peur, comment l’auteur faisait pour le toucher. Ce qui le fascine, c’est l’esprit humain. Et quand on lit ses romans, on constate qu’il en a développé une bonne connaissance. C’est à vous donner la chair de poule!
Quant aux séries, l’auteur souligne que créer un personnage est compliqué. Dans le cas de la série, ce travail est déjà fait. Mais l’aspect le plus difficile des séries est de faire évoluer ces personnages dans leur cheminement personnel tout en continuant à trouver des intrigues originales et de bien les rendre. Tout en relevant le défi de garder le plaisir d’écrire et de ne pas tomber dans la routine. Pour le deuxième, je vous confirme qu’il relève ce défi avec brio! J’ai déjà hâte à son prochain roman.
Pour en savoir plus sur ce qui a poussé les auteurs à écrire ou pour assister à toute autre activité des Printemps meurtriers, rendez-vous sur leur site. Ça commence aujourd’hui, il y a encore des places et vous ne risquez pas d’être déçus!
Yannick Ollassa/La Bouquineuse boulimique
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