De retour avec tout un polar pour vous!
Me voilà enfin de retour après une petite sabbatique! J'ai, je crois, réussi à trouver un équilibre qui me permet de continuer de lire et de chroniquer tout en n'y laissant pas ma santé, alors je ne m'en priverai pas! Et j'ai un bon bouquin à vous recommander.
Ma libraire m’a recommandé Brasier noir en me disant que bien que ce ne soit pas le même genre, c’était le meilleur polar social qu’elle avait lu depuis la série Millénium. Même si je n’avais aucune intention de me plonger dans une lecture de mille pages, après avoir lu la quatrième de couverture, je n’ai pu me résigner à le laisser sur les tablettes. Dès que j’ai pu me libérer de ma rédaction des chroniques radio, je me suis donc lancée dans cette grande aventure.
Penn Cage est un ancien procureur maintenant maire de la ville de Natchez. Son père est un médecin respecté par tous,ayant soigné la population de la modeste ville depuis plus de 40 ans. Or, lorsque son ancienne infirmière, Viola Turner,vient à mourir, le médecin est accusé du meurtre de celle-ci. Bien évidemment, Penn Cage va déployer tous les efforts nécessaires pour prouver l’innocence de son paternel. Il était loin de se douter que cela le plongerait au cœur des années 60, durant les années de grande activité du Ku Klux Klan et des activistes pour faire cesser la ségrégation raciale. Ses recherches feront remonter d’anciens meurtres et tortures, des liens entre l’homme le plus riche du comté et la mafia, ainsi que de nombreux secrets que son père a gardés pour lui. Ses démarches mettront des gens en danger, certains seront assassinés, bref, personne n’en sortira indemne.
C’est une histoire absolument passionnante, contenant des intrigues complexes tissées habilement pour l’ajout constant de nouveaux éléments qui nous font remettre en question tant les rôles qu’ont joués les divers personnages que les événements qui se seraient (ou non) produits. Ce faisant, l’auteur accroche irrémédiablement le lecteur qui doit se faire violence pour déposer le bouquin.
J’aimerais souligner qu’il ne faut pas s’attendre à un polar dans lequel l’auteur analyse ou critique l’époque, les comportements ou les lois. La ségrégation et les horreurs commises par le KKK au Mississippi et dans La Nouvelle-Orléans sont des éléments en jeu dans le théâtre qu’est ce roman.
Malgré mon appréciation grandement positive de la brique de Greg Iles, un élément de la fin est un tantinet convenu. Ça ne m’a pas irrité suffisamment pour entamer le plaisir que fut cette lecture, mais j’avoue avoir été déçue des derniers dialogues qui avaient une facture de fin américaine typique. Mais rassurez-vous, ce n’est pas du tout de l’ordre de : « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », quand même!
Somme toute, c’est avec impatience (un peu contenue quand même, vu le poids des 1050 pages) que j’attends la suite à cette trilogie.
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