Esmeralda d'Outaouais

 

Une jeune femme en quête d’amour voit sa vie à travers du roman Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo. S’inspirant de Carrie Bradshaw avec Big, elle est Esmeralda avec Phœbus. Il y a aussi Frollo et Quasimodo, de même que la Cour des Miracles, le bar où elle travaille. La totale, quoi ! Ainsi, on la suit dans ses pérégrinations au cœur du Vieux Hull et Gatineau alors qu’elle vit un amour à sens unique avec homme plus âgé qui la baise occasionnellement. L’alcool et la drogue l’aident (ou pas) à négocier avec un trouble de la personnalité et des questionnements sentimentaux. 


Au départ, je n’étais pas certaine de savoir où elle s’en allait quant au lien avec Notre-Dame de Paris. Après quelques pages, j’étais embarquée. En ce qui a trait à la structure du récit, notons qu’il y a beaucoup de notes en bas de page. Généralement, on les apprécie plus ou moins, car souvent ça alourdit la lecture. Dans le cas présent, elles sont fort divertissantes et ajoutent au ton humoristique de l’ensemble.

Dans L’angoisse d’être à jeun on trouve sexe, daddy issues, littérature (trois thèmes qui semblent être en vogue cet automne, vous verrez dans un prochain billet) et troubles de santé mentale. C’est un roman déjanté et trash au ton vif qui transmet bien la réalité d’une personne avec un trouble de personnalité limite (ici surtout l’ancien trouble de personnalité histrionique qui a été inclus dans le trouble de personnalité limite). On y vit l’exubérance, la soif insatiable d’attention et autres caractéristiques du trouble. Il m’apparaît donc clair qu’il convient peut-être moins aux amateurs de récits contemplatifs.


Bref, un premier roman amusant, étonnant et fougueux !

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