La septième lune, de Piergiorgio Pulixi

« Eva, Mara et Vito Strega fêtent la naissance de leur nouvelle unité d’enquête dédiée aux crimes en série dans un hôtel de luxe au cœur du Supramonte sarde, lorsqu’ils apprennent que le corps sans vie d’une jeune fille a été retrouvé dans le parc de Lombardie. Clara Pontecorvo arrive la première sur les lieux, découvrant un crime atroce qui lui rappelle une autre affaire survenue en Sardaigne. »

  
La première enquête du quatuor, L’île des âmes, je ne l’ai pas lue. En fait, je ne savais même pas qu’il existait. Bref, La septième lune y réfère, mais j’ai quand même été capable de suivre sans trop être embêtée.  
 
D’emblée, je dois dire que j’ai préféré Le chant des innocents, un des précédents romans de Pulixi. Ici, l’histoire débute très lentement. Il y a une disparition, mais les policiers ne prennent pas au sérieux l’inquiétude de la famille, ce qui fait que le tout ne démarre pas vite. Ajouté à cela les parties entre Strega, Mara, Eva et Bepi, l’équipe de la nouvelle escouade du SIS, qui sont en vacances et qui diminuent le rythme du premier quart du texte. Cependant, quand les recherches commencent véritablement, là on est dans quelque chose de bien. 
 
Pulixi nous offre toujours de bien beaux personnages, très attachants. J’aime beaucoup Strega (même s’il paraît un peu trop parfait) et Clara, cette géante qui m’a bien plu, malgré un côté de prime abord abrasif. La dynamique entre Mara et Eva est vraiment le fun. Elles qui se taquinent et se complètent bien. On veut tous avoir un.e collègue comme ça qui rend le travail agréable. Particulièrement si on est dans un milieu où il y a une grande part sombre à la profession. Bepi Pavan, bien que moins présent que les autres, est aussi sympathique. Petit avertissement : c’est un roman italien. La société italienne ne semble pas à la même place que l’Amérique du Nord sur la question du poids des individus. Il y a des passages où les blagues tournent autour du poids de Bepi, qui sont un peu fat shaming.
 
L’alliance entre l’humour et le suspense est bien maîtrisée pour notre plus grand plaisir. Pulixi nous plonge au cœur de la Sardaigne, expressions en dialectes comprises, on a presque l’impression d’y être. Cependant, il y a quelques petits hics. D’abord, j’ai deviné assez tôt un morceau important (je ne dis pas lequel pour ne pas divulgâcher), mais pas tout le chemin pour s’y rendre. Toutefois, l’auteur nous sème le doute avec moults rebondissements, donc ça va. C’est juste que je n’ai pas été à 100 % époustouflée. J’ai été un peu moins engagée que sur les 100 dernières pages. Ça m’arrive ces temps-ci, c’est donc très personnel. Peut-être que tu ne vivras pas ça. 
 
Ensuite, je n’ai malheureusement pas trop cru à un aveu, à la fin. Je ne peux en dire plus, c’est déjà beaucoup. Peut-être que toi ça te paraîtra crédible, remarque. À voir ! C’était tout de même bien agréable comme lecture, même si ce n’est pas le meilleur bouquin de l’auteur. 
 
Points bonus pour la qualité du papier ! My oh, my! Un vrai plaisir tactile !

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Qimmik

Désir noir : histoire d’un féminicide

Fermer les yeux ne suffit pas, de Danny Émond