Medusa
Quand Marianne meurt subitement à vingt ans en faisant l’amour avec son copain, alors que celui-ci avait les mains autour de son cou, les vies de ses parents, Vanessa et Marcus, de son frère Liam et de sa meilleure amie Béatrix, volent en éclat. Ils essaient de ramasser les morceaux qui restent pour continuer leur chemin.
Eh bien, c’est dommage, mais je suis totalement passée à côté de cette histoire ! Je ne sais pas si c’est dû au fait que j’étais dans le mauvais état d’esprit ou parce que ce n’était juste pas pour moi. Je n’ai malheureusement pas bien compris la proposition d’Isabelle Sorente. Je m’y suis perdu et j’y ai trouvé beaucoup de distractions et d’irritants.
Dès le départ, il y a une narratrice qui est en quelque sorte spectatrice de ce qui se déroule pour Marianne, son frère et ses parents. Elle est témoin de leurs tentatives de vivre leur deuil. On découvre bientôt que cette narratrice dont on ne connaît pas le nom s’adresse à sa Muse. Et voilà mon premier irritant. Ces parties m’ont fait décrocher à plusieurs reprises. Parfois, ces passages font « didactique », pas naturel. D’autres fois, les coupures entre les deux histoires sont brusques. J’ai l’impression d’entendre le bruit d’une aiguille de tourne-disque qu’on balaie rapidement sur tout le microsillon. Ça casse le rythme. Ensuite, on doit reprendre le récit touchant de ces humains qui ne seront plus jamais les mêmes et se démènent pour vivre avec l’absence de Marianne et pour découvrir une façon d’exister.
À la moitié du livre, c’est là que Liam arrive avec la conviction que reconstituer la dernière pensée de Marianne est la seule chose qui peut l’orienter pour mener sa vie. Ça devient une obsession. Je ne comprends pas comment il peut croire qu’il va trouver cette ultime pensée. D’autre part, sérieux, s’imagine-t-il réellement qu’il était dans son esprit ou qu’elle a eu le réflexe de lui envoyer un message alors qu’elle faisait l’amour ? Dayum !
Je n’ai pas saisi pourquoi le frère de Marianne voulait changer son nom de Guillaume à Liam. On ne connaît pas la vraie raison. Pas seulement parce que c’est vieille France ! Pourquoi mettre ça dans le début de l’histoire, si ça n’a plus d’importance ? Ou bien j’ai raté quelque chose en raison de mon agacement général ? Qui sait !
En revanche, Sorente décrit bien les façons dont chacun des personnages vit son deuil et la manière dont l’absence habite et hante ceux qui restent. La relation que chacun avait avec Marianne est explorée avec beaucoup de tendresse, de douceur. Elle amène de bons questionnements.
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