Messages

Medusa

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Quand Marianne meurt subitement à vingt ans en faisant l’amour avec son copain, alors que celui-ci avait les mains autour de son cou, les vies de ses parents, Vanessa et Marcus, de son frère Liam et de sa meilleure amie Béatrix, volent en éclat. Ils essaient de ramasser les morceaux qui restent pour continuer leur chemin.    Eh bien, c’est dommage, mais je suis totalement passée à côté de cette histoire ! Je ne sais pas si c’est dû au fait que j’étais dans le mauvais état d’esprit ou parce que ce n’était juste pas pour moi. Je n’ai malheureusement pas bien compris la proposition d’Isabelle Sorente. Je m’y suis perdu et j’y ai trouvé beaucoup de distractions et d’irritants.    Dès le départ, il y a une narratrice qui est en quelque sorte spectatrice de ce qui se déroule pour Marianne, son frère et ses parents. Elle est témoin de leurs tentatives de vivre leur deuil. On découvre bientôt que cette narratrice dont on ne connaît pas le nom s’adresse à sa Muse. Et voilà mon premier irritant.

Brève : Le Roi-Soleil

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Marie-Eve Cotton, qui nous avait donné l'excellent  Pivot en 2017, nous revient cet automne avec Le Roi-Soleil, roman bouleversant qui en dérangera plus d’un.e.   Il y a tellement de choses abordées dans ce roman. Je ne sais que dire. Ben oui, je peux dire que c’est une lecture sidérante, glaçante par moment. J’ai tourné les pages, curieuse de découvrir ce qui avait mené Maude où on la trouve au début de l’histoire.    Juste pour le fun, voici quelques sujets qui sont traités avec justesse par l’autrice :    Þ Filicide ; Þ conditionnement et socialisation sexiste ; Þ regret maternel ; Þ impunité des gens connus, célèbres, puissants ; Þ sort des femmes des Premières Nations ;  Þ sexualité ; Þ pornographie ; Þ système de santé et ses exigences sur le personnel ; Þ et d’autres.     Chose certaine, je te conseille fortement de le lire !

Petite-Ville

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J’ai été résolument accrochée à chaque page, à chaque mot de ce roman dystopique à suspense dans lequel on cherche le meurtrier de Simon James, un journaliste et auteur connu pour ses critiques sociales. Mia, sa sœur adoptive, éprouvée par son décès et le placement de sa propre fille, tente de lever le mystère qu’est l’identité de celui qui l’a assassiné.    Les injustices sociales et l’égalité des individus sont toujours au centre des écrits de Mélikah Abdelmoumen. Ici, d’une langue tranchante, sans compromis et avec des touches de son sarcasme immanquablement délicieux, l’écrivaine dénonce les abus de pouvoir, la cupidité et la corruption. Elle s’attaque notamment aux préjugés, à la stigmatisation, au racisme dont sont victimes les gens à faibles revenus, les laissés pour compte, et toute autre personne non issue de la minorité riche, masculine et blanche. etc. Elle braque aussi les projecteurs sur l’influence des médias et des GAFAM dans les mouvements sociaux et la façon dont ils m

Le Club des enfants perdus

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Que dire sur ce roman ? Je me suis longtemps demandé où l’autrice nous amenait ! La façon dont elle aborde son sujet m’a surprise et m’a plu, ce qui m’a étonné davantage ! 😊   À travers l’histoire de Miranda et de son père Armand , Le Club des enfants perdus  traite de ces individus qui, des très jeunes, n’ont pas le bonheur facile. Ils sont hypersensibles et ne savent pas comment faire face à la société (et même les microsociétés, c’est-à-dire famille, groupe-classe, « ami.e.s », etc.) ni où se positionner dans tous ces univers. Il y est aussi question de parents qui voient bien que leur progéniture a peu d’intérêts, est timide, isolée et a du mal à s’adapter au monde autour de lui. Ces parents qui tentent tant bien que mal d’aider leur enfant à être heureux, ou juste assez bien.   Le roman est divisé en trois parties : on a le point de vue d’Armand ensuite, celui de Miranda, puis à la toute fin on revient à Armand. Il est toujours fascinant d’observer les mêmes événements dans le re

Les deux visages du monde

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Résumé de l'éditeur   « Après quelques années passées à Atlanta, Toya Gardner, une jeune artiste afro-américaine, revient dans la petite ville des montagnes de Caroline du Nord d'où sa famille est originaire. Déterminée à dénoncer l'histoire esclavagiste de la région, elle ne tarde pas à s'y livrer à quelques actions d'éclat, provoquant de violentes tensions dans la communauté. Au même moment, Ernie, un policier du comté, arrête un mystérieux voyageur qui se révèle être un suprémaciste blanc. Celui-ci a en sa possession un carnet dans lequel figurent les noms de notables de la région. Bien décidé à creuser l'affaire, Ernie se heurte à sa hiérarchie. Quelques semaines plus tard, deux crimes viennent endeuiller la région. Chacun va alors devoir faire face à des secrets enfouis depuis trop longtemps, à des mensonges entretenus parfois depuis plusieurs générations.» Le roman de David Joy attire l’attention que le racisme peut être évident et frontal, mais il peut ég

L'année où je suis sortie de mon aquarium

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On est en 1994 et Raphaëlle a 17 ans. Son frère est malade et sa situation exige beaucoup de toute la famille. L’adaptation au Cégep est difficile. Tout ça est plutôt lourd pour elle et, presque sur un coup de tête, elle décide d’abandonner le Cégep pour aller à Londres et y travailler comme fille au pair. On suit ses mésaventures dans un pays où elle ne maîtrise pas la langue, où elle tente de se faire des amis et espionne sa famille anglaise.   À travers ce qui apparaît comme des thématiques légères traitées avec humour, Karine Glorieux aborde aussi rapidement les répercussions de la maladie d’un membre de la fratrie. Ici, dans le cas de Raphaëlle, puisqu’il s’agit de son frère aîné, elle a dû être tranquille probablement depuis sa naissance. Elle a grandi en respectant les règles et ayant peur de déranger ses parents. Ce séjour à Londres est une belle occasion de découverte pour la jeune adulte.   Cette histoire m’a beaucoup plu. Raphaëlle est sympathique, drôle et fonceuse. Ces qua

Follement écrivaine

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Écrire, comme tout geste de création, demande du temps, de l’espace. Or, malgré les avancées des dernières décennies, les rôles sociaux et la charge de travail des femmes demeurent plus grands que celle des hommes. Ce sont elles qui doivent davantage jongler avec la conciliation travail-famille ainsi qu’avec la charge mentale.    Dans cet essai très fouillé, Xavière Hardy nous entretient de la place des femmes en littérature. Utilisant comme référence Virginia Woolf, Marina Tsvetaïeva et Sylvia Plath, trois grandes écrivaines qui se sont enlevé la vie, elle explore les conditions qui ont fait et font encore en sorte que les femmes ont une de la difficulté à avoir une place en littérature. Il y est beaucoup question de santé mentale, d’épuisement et de la perte du goût de vivre qui résultent trop souvent de la surcharge des écrivaines.    Pour les lecteurices québécois.es : plusieurs références sur la charge de travail des femmes sont françaises. La littérature dont l’autrice parle est