Kaï a subi un viol collectif. Lorsqu’elle rentre à la maison, Christophe apprend par sa belle-sœur, qui a reconduit Kaï à la maison, l’horrible nouvelle. Une évidence s’impose à lui, dans leurs vies, il y aura le temps d’avant et le temps d’après. Atterré, il se fait violence pour repousser son besoin de savoir, pour donner préséance aux besoins de son amour. Il se met donc à son service, disposé à faire tout ce dont sa belle aura besoin, pour elle, pour eux. Avec beaucoup de tendresse, il lui raconte leur histoire d’amour comme s’il s’agissait de celle d’un autre couple. Pendant tout ce temps, on a accès à ses plus intimes pensées et sentiments. En bonne poète, Sophie Bérubé a un remarquable pouvoir d’évocation. J’ai eu l’impression de vivre moi-même le désarroi, la frustration, la confusion et surtout l’amour de Christophe. Lorsqu’il est question de viol, on pense bien sûr à la victime directe. Mais cet acte immonde fait également des victimes indirectes. Les conjoint-e-s, les ...