Un suspense ingénieux que l'on termine à bout de souffle

 

Un autre pavé de près de 1000 pages où Iles manœuvre habillement ses innombrables intrigues et personnages clés. Si vous vous souvenez, j’avais vraiment aimé Brasier noir, qui a été mon coup de cœur de lecture cet été. C’est donc avec plaisir que je me suis plongé dans le deuxième tome de la trilogie. 

Je vous vends la mèche d’emblée : je n’ai pas été déçue. L’Arbre aux morts est encore plus fort que Brasier noir. Réel roman à sensations fortes où l’on reprend exactement où l’on avait quitté les personnages. Pour être sûr que l’on se souvienne bien de tout, l’auteur resitue habilement le lecteur au cours des premiers chapitres, sans qu’il le sente.

Dans cet opus, les intrigues se centrent davantage sur le complot pour assassiner JFK ainsi que sur Forrest Knox, chef du bureau d’investigations criminelles de la police d’État de la Louisiane et fils de Franck Knox, fondateur des Aigles bicéphales.


L’enquête que mène Penn Cage, le maire de Natchez, ainsi que sa fiancée et journaliste afin d’innocenter son père, Dr Tom Cage — toujours en cavale — accusé du meurtre de Viola, son ancienne infirmière, s’avère très périlleuse. C’est, rappelez-vous, qu’avant son décès, l’infirmière a rencontré Henri Sexton pour lui raconter ce qu’elle savait concernant des meurtres non résolus commis par les Aigles bicéphales, un groupe d’extrémistes anciennement membre du KKK, durant les années soixante. Ainsi, les morts ne cessent de se multiplier.


La cavale du Dr Tom Cage est complexe en raison du meurtre d’un policier d’état corrompu qui avait traqué le médecin et son compagnon de fuite, Walt Garrity, sans compter ses blessures et sa santé précaire.

Penn Cage se lance dans une guerre contre Forrest Knox et multiplie les efforts pour retrouver son père, lui sauver la vie et l’innocenter, bien que d’incessantes nouvelles informations le fassent douter du patriarche.

On est devant un suspense journalistique et politique qui nous maintient cramponnés aux pages du début à la fin dans un état de tension constant grâce à d’innombrables revirements de situations et d’informations magistralement disséminées. Celles-ci nous mènent dans les hautes sphères policières ainsi qu’au sein de la mafia locale. Les hypothèses concernant l’assassinat de Kennedy, hyper complexes, tiennent la route. C’est tout simplement ingénieux! Bon, ça fait travailler nos méninges pour suivre les tenants et aboutissants impliqués si on est plus ou moins familier avec toutes les théories quant aux auteurs de l’assassinat, mais ça passe bien. 

Mon seul quart de bémol est la toute fin. Ça fait un tantinet arrangé avec le gars des vues, mais c’est bon quand même. Le rythme haletant, les personnages complexes et les intrigues tissées si serrées qu’on aurait peur que la toile craque compensent plus qu’amplement.

À lire a. bso. lu. ment!

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