Le secret de Sybil : un rendez-vous manqué pour moi
France, dans les années soixante, deux filles de 10 ans se rencontrent et deviennent inséparables. Jusqu’à l’âge de 14 ans, où elles changent d’école. Puis, lentement, la vie fait en sorte qu’elles se voient de moins en moins. Un jour, elle apprend que Sybil est décédée. Profondément attristée, elle entame, des années après sa mort, un processus d’écriture pour sonder cette relation. Comme une façon de vivre son deuil.
Je dois avouer que le roman m’a plutôt laissé sur ma faim. Je croyais qu’on aborderait davantage de Sybil et de ce qu’elle traversait, de ce qui est son secret et de ses conséquences. Mais en fait, c’est surtout sur la peine d’amitié de l’autrice, qui semble inconsolable d’avoir perdu contact avec Sybil.
Laurence Cossé passe beaucoup de temps à parler des familles, de ce qui les différenciait, pour présenter les assises de leurs personnalités. Pour expliquer leur relation, leur attachement. Elle partage un pan de sa vie avec nous. Cependant, je n’ai pas trouvé la plume particulièrement sublime. Mon impression finale est que l’autrice a écrit cette histoire pour rendre hommage à Sybil et tenir la promesse faite à la mère de celle-ci d’écrire un livre à son propos.
Cela dit, il est indéniable que le récit nous démontre que les amitiés d’enfances peuvent être importantes. Cela nous rappelle que si l’on ne veut pas avoir de regret, il est nécessaire d’accorder du temps à nos amitiés. Mais également que les relations vont et viennent. Que les deuils font partie de l’existence. Ainsi va la vie, on fait un bout de chemin avec des gens. Puis, la plupart du temps, ça fait son temps et on passe à autre chose. Sauf que l’autrice semble inconsolable et encore accrochée à cette amie maintenant décédée. Et ce chagrin intarissable, elle a bien su le transmettre.
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