L'épaisseur d'un cheveu, de Claire Berest

Le roman débute alors qu’Etienne, un correcteur dans le domaine de l’édition, se trouve en garde à vue pour le meurtre de sa femme, Vive. À partir de là, on suit le décompte des trois derniers jours avant le crime. 

Les premières pages sont remplies de phrases alambiquées, ça m’a fait craindre que le texte soit comme ça tout le long. Ça s’étiole tranquillement. C'était peut-être pour qu'on puisse saisir le changement qui aura lieu chez Etienne, mais ça m'a donné l’impression que l’auteure a travaillé fort pour nous donner rapidement une idée de la personnalité d’Étienne, puis qu’après, juste le ton pompeux suffisait. Cela ne m’a toutefois pas empêché de poursuivre.

 

On est avec Étienne, cet homme antipathique, psycho-rigide et narcissique. Incapable de comprendre les autres, il considère ses goûts, ses opinions comme la seule façon de voir les choses. 

 

Claire Berest décrit avec une impitoyable acuité la vertigineuse chute d’Étienne, de la colère à la furie. Le rythme, lent au départ, s’accélère et la tension s’accentue jusqu’à l’éclatement. L’autrice permet de constater que la violence n’est pas une question de classe sociale ni d’éducation.  

 

Une fois passées les premières pages, on ne peut déposer le bouquin, bien qu’on déteste Étienne avec vigueur. 

 

Un autre roman nécessaire sur le féminicide et sûrement pas le dernier. 

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