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Affichage des messages du décembre, 2024

Le Bastion des larmes

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Youssef a dû s’exiler en France pour survivre, être lui-même, sortir des viols, des raclées, et de la haine dont il était victime en raison de son homosexualité. Quand sa mère décède, il retourne à Salé, au Maroc, pour vendre l’appartement de sa mère.    Le Bastion des larmes  aborde la haine, les préjugés, la violence, l’hypocrisie, l’amour, les relations entre frères et sœurs, le pardon, la culture marocaine, entre autres choses.    C’est un roman mélancolique (j’ai trouvé un ou deux passages un peu larmoyants mais, hé, c’est quoi le titre du film, déjà?), sensible, par moment enrageant, mais aussi beau. Le texte est fluide et très accessible et raconte des réalités qu’il est important de connaître.    Merci à Interforum Canada et aux éditions Julliard pour le service de presse !

Même pas morte

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Geneviève Rioux s’est inspirée du drame qui lui est arrivé pour écrire un roman qui frappe comme une tonne de brique.   Steph est une battante et elle n’a aucune intention de mourir pas plus qu’elle a l’intention que son agresseur s’en tire. Elle s’est défendue et est toujours en vie malgré 21 coups de couteau. L’homme s’est sauvé, non sans avoir mangé une volée distribuée par Steph, et la police cherche à l’identifier. Prête à tout, elle collabore avec les forces de l’ordre pour coincer celui qui a tenté de la violer et de la tuer.   Au début, les phrases sont presque télégraphiques pour nous faire respirer au même rythme que Steph, qui est dans l’urgence de la survie, puis du post-trauma. Plus on avance, plus les phrases s’allongent. On sent tout le mépris de l’agresseur dans le « Toé » utilisé par le narrateur pour s’adresser à lui et on est avec lui.    La réaction de la jeune femme, au départ, peut paraître étonnante. À peine arrivée à l’hôpital q...

Le retour de Saturne

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Bion, bion, bion ! Quand j’ai lu la 4 e   de couv’ qui raconte que son médecin avait prescrit à Apolline de passer un mois sans homme (sans en croiser un), j’étais très intriguée de voir ce que ça allait donner. Comment c’est possible de n’être pas en contact avec un homme et vaquer à ses occupations ? Avoue que la proposition titille la curiosité.     Comme elle doit écrire un genre de guide pour jeunes pour contrer le découragement — alors qu’elle est déprimée et pas certaine de pouvoir vivre —, mais n’a pas d’inspiration, elle décide de s’isoler à Conques. Elle pense ainsi trouver un moyen de se libérer de sa dépendance tout en remplissant son contrat. C’est qu’Apolline a toujours cherché à être désirée pour valider sa valeur, donc elle enchaîne les relations afin de se tenir loin de ses failles, de sa fêlure. Tandis qu’elle tente de prendre ses marques dans le village, on part dans des révisions de relations et introspections somme toute superficielles.    O...