Messages

Affichage des messages du mars, 2024

J'ai un nom, de Chanel Miller

Image
Le 18 janvier 2015, Chanel Miller se réveille à l’hôpital. Elle ne sait pas ce qu’elle fait là. Elle apprend qu’elle a été violée lors d’un party d’une fraternité sur le campus de l’université de Stanford la veille. Son agresseur présumé est un nageur promis à un brillant avenir. Bien sûr, il prétendra qu’elle était consentante. Après un éprouvant processus juridique, il est condamné à six mois de prison. Au moment du verdict, Chanel Miller, sous le pseudonyme Emily Doe, lira une déclaration si poignante qui deviendra virale et aura des conséquences sur la loi californienne.   Chanel Miller a une écriture percutante avec laquelle elle décrit les répercussions dans des agressions sexuelles, dans les infimes détails. Les coûts financiers, relationnels, psychologiques. Scalpel à la main, elle décortique également les micro-agressions dont les femmes sont victimes au quotidien, dans la rue, au travail, etc. De même, son texte est une éloquente critique du système judiciaire a...

American Predator, de Maureen Callahan

Image
Après avoir vu passer les publications de @arret_litteraire et de @rage_de_lire, je me suis rappelé que je l’avais et l’ai extrait du bas d’une pile. Ça faisait deux ans jour pour jour que je l’avais acheté quand je me suis décidée à l’en sortir.   J’en dirai peu, sinon ceci : Israel Keyes est un être hautement intelligent, méticuleux, calculateur. C’est ce qui l’a rendu redoutable. J’en suis restée abasourdie ! On apprend qu’il a traversé et sévit dans plusieurs états, le tout sans se faire prendre ni laisser de traces. C’en est glaçant !   Maureen Callahan raconte l’histoire à rebours, à partir de l’arrestation de Keyes pour l’enlèvement de Samantha Koenig, au gré de ce que le tueur choisit de révéler aux agents de police et du FBI. Elle relate également le cafouillage des enquêteurs et du procureur, le laxisme du système carcéral, et la manipulation totale que Keyes effectuait sur tous. C’est stupéfiant !   Je me demande comment ça se fait que je ne connaissa...

Brève : L'inconnu de Cleveland

Image
Je continue ma lecture de la collection 10/18 x Society dédiée au true crime américain. En 2002, non loin de Cleveland, le cadavre d’un retraité est retrouvé en état de décomposition avancée. Il s’agirait apparemment d’un suicide. La police à de la difficulté à obtenir des informations pour confirmer l’identité de l’homme reclus et taiseux qui n’a laissé aucune empreinte dans son domicile. Qui était cet homme ? Pourquoi a-t-il effacé toutes ses traces ? Quel passé cachait-il ?   Thibault Raisse a rédigé son bouquin presque comme un roman et ça permet une expérience immersive de cette histoire énigmatique.    C’est mon préféré de la collection. Captivant ! Ça se lit en un battement de cil ! L'inconnu de Cleveland Thibaud Raisse

Conduire à sa perte, de Jean-Nicolas Paul

Image
J ’ai eu de la difficulté à rédiger mon avis sans divulgâcher. Quelle tâche ardue ! Cependant, il faut que j’en dise certaines choses. J’aimerais commencer par mentionner que je ne suis tout de même pas totalement à l’aise avec le micro roman où il est question de violence conjugale.     Dès les premières pages de lecture, j’ai eu la frousse. J’ai eu peur que l’auteur nous expose une histoire de la violence conjugale où l’homme justifie ses actes. Le narrateur relate très, très, très peu de bons aspects de sa blonde, il la présente un peu comme une folle furieuse. Il s’agit bien sûr de sa perception. Il se campe dans une posture victimaire face à sa vie et c’est difficile à lire.    Cependant, quand on va jusqu’à la fin, ça apaise légèrement l’effet. La version de la conjointe permet de saisir qu’elle a la perception que c’est Alexandre qui est « fautif ». Ce qui fait voir au lecteur qu’il y a une question de perception. Que tout n’est pas tout noir ou tout...

BRÈVE : Six versions, tome 1 - Les orphelins du mont Scarclaw

Image
Ce premier tome d’une série porte sur la disparition et la mort d’un adolescent dont on a retrouvé la dépouille un an après qu’on ait perdu sa trace.   Un petit suspense léger à la forme originale et rafraîchissante qui se consomme comme on écoute un podcast. Donc, ça se lit rapidement à cause de l’oralité du texte. Par contre, le format balado où chaque épisode se concentre sur la version d’une seule personne, le rythme est lent. Malgré tout, on essaie de saisir ce qui s’est passé à travers les divers témoignages. L’histoire du groupe d’adolescents qui l’accompagnait lors de cette semaine de vacances à la montagne est intéressante, et l’auteur sait créer une ambiance mystérieuse. C’est un petit divertissement qui permet de décrocher. Est-ce que je vais lire les autres tomes ? Ceux dont l’intrigue m’interpelle, bien sûr!