Messages

Affichage des messages du juillet, 2024

Après minuit / Wrong place, wrong time

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English version below Jen et Kelly ont donné à leur garçon Todd, 18 ans, la permission de rentrer à une heure du matin, le 30 octobre 2022. Jen vient de terminer de préparer la citrouille et surveille à la fenêtre un peu inquiète pour son Todd. C’est la première fois qu’il revient si tard et si elle est soulagée de l’apercevoir au bout de la rue, elle est horrifiée alors qu’il poignarde un passant devant ses yeux. Rapidement, Todd est arrêté et amené au poste de police. Jen et Kelly s’y rendent, mais se voyant refuser l’accès à leur fils, ils retournent chez eux pour essayer de se reposer avant de tenter leur chance à nouveau le lendemain. Mais voilà, quand Jen se réveille, elle entend Kelly et Todd parler dans la cuisine. A-t-il été libéré ? Elle jette un coup d’œil à son téléphone qui affiche la date du 30 octobre et non le 31. Tout se passe exactement comme la veille au matin. Elle comprend rapidement qu’elle est dans une boucle temporelle. À partir de cet instant, sa ...

Et j'ai cessé de t'appeler papa

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Ce petit bouquin à fait le voyage de la France au Québec l’été dernier dans les valises de ma belle-sœur. Il était temps que je le lise!   Le 2 novembre 2020 en pleine pandémie de COVID, lorsque le mari de Caroline Darian entend le message de sa belle-mère lui demandant de la rappeler en urgence au sujet de son beau-père, il pense tout de suite que ce dernier a dû être hospitalisé. C’est avec étonnement que le couple apprend que le père de Caroline a été arrêté pour avoir filmé sous les jupes de trois femmes. Mais ce n’était que la pointe de l’iceberg, car en fait, il a drogué et livré son épouse à d’autres hommes qui l’ont violée.   Ce que Caroline Darian nous raconte ébranle les certitudes à plusieurs niveaux. On apprend que la soumission chimique serait plus fréquente qu’on ne le croit et qu’elle n’est pas que l’apanage des inconnus dans les bars. Elle illustre de manière frappante le tiraillement et le sentiment de trahison ressentis, notamment par l’imbrication dans ...

48 indices sur la disparition de ma sœur

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Marguerite (M.) Fulmer est disparue en avril 1991. En 2011, sa sœur, Georgene (G.) revient sur cet événement et ce qui en a découlé sur 20 ans. M. l’aînée, au physique splendide, était une sculptrice et prof à l’université. Georgene (G.), a 6 ans de moins et une apparence qui correspond moins aux standards de beauté. Elle est viscéralement jalouse de M., plutôt misanthrope — elle est cuirassée au possible, elle garde une distance avec les gens — et son attitude la rend profondément antipathique. Puissance mille. Doutant du travail des policiers, qui pensent davantage à un départ volontaire de M., G. va tenter d’élucider ce qui est arrivé à sa sœur.    Ça m’a pris un certain temps à entrer dans l’histoire. J’ai toujours ce temps d’adaptation avec du Joyce Carol Oates. Son style est si idiosyncratique que j’ai besoin d’un moment pour m’immerger dans ses ambiances. Parce que du Oates, c’est souvent un peu abscons, on ne sait pas où elle veut nous mener, c’est le mystère...

Terrasses

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Tranche de vie : je me souviens du 13 novembre 2015. J’étais à Paris pour une dernière nuit avant de reprendre l’avion. Je me réveille alors que j’ai des dizaines de messages et appels manqués. Famille et amis au Québec n’étaient pas encore couchés et tentaient de nous joindre pour savoir si on allait bien. C’est là que j’ai appris que des attentat avaient eu lieu à Paris.     Terrasses est un magistral récit polyphonique où les voix s’additionnent pour nous plonger au cœur des attentats terroristes du point de vue des victimes, des blessés, de leurs familles, des intervenants de première ligne. Ce condensé d’expériences ne nous laisse pas indemne. On a l’impression d’une tornade. D’abord l’éclatement. Ensuite le silence assourdissant dans l’œil de la tempête avec cette impression que le temps est en suspens. Puis à nouveau le maelström émotif.    Tout au long de la lecture, sous la plume experte et ultra sensible de Laurent Gaudé, on passe par le choc, la ...