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Affichage des messages du août, 2024

Au-delà du mal

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Ces derniers temps, j'ai lu plusieurs textes sur les tueurs en série. Pas l'un après l'autre, mais là on dirait que je les publie les uns après les autres. C'est un hasard. Je lis d'autre chose, je te rassure! 😋 Thomas Bishop a été interné à l’âge de 10 ans, après avoir assassiné sa mère. Après 15 ans à l’institut psychiatrique, il s’en évade. Ainsi en cavale il laisse libre cours à sa misogynie et devient un tueur en série glaçant, doté d’une redoutable intelligence.   C’est un texte saisissant, fouillé et dense où tous les angles sont explorés. D’abord, l’auteur prend bien le temps de placer les conditions de développement psychique de Bishop et la genèse du meurtrier misogyne qu’il deviendra (notamment que sa mère lui remplissait la tête d’atrocités dès un jeune âge et le battait).    L’auteur démontre comment les individus au pouvoir (politiciens et mafieux) en font de la récupération politique et manipulent l’information pour servir leurs fins. On constate ais

Quand DES tueurs s'acharnent sur toi

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Étudiante en dernière année de psycho, Amber a été kidnappée par un tueur en série. Elle, qui se considère pourtant   street smart,   enrage de se réveiller sur la table du Pikachu killer. Pourquoi ce surnom ? C ‘est que l’assassin porte un masque de Pikachu et peint ses victimes comme si elles étaient des Pokémon (ouais, bon, j’ai trouvé cet élément un peu cucul, mais ça dure une seconde). Bref, alors qu’elle croit qu’elle va mourir, une inconnue s’interpose, tue le meurtrier et la libère. Amber hésite à signaler à la police qu’elle a été kidnappée. Pas seulement parce que la justicière se pousse, mais parce qu’elle fuit les forces de l’ordre comme la peste. Tout bien réfléchit, elle s’enfuit. C’est qu’elle a des trucs à cacher. Ainsi elle s’évade dans différentes villes, puis se retrouve à Vegas, dans un motel pas trop recommandable à la suite de textos de sa sauveuse qui pourtant lui avait dit d’oublier qu’elle existait. Elle croisera là-bas le chemin d’un autre tueur en série qui s

Roux clair naturel

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J’ai rencontré l’autrice que par hasard dans une librairie pour une séance de dédicace pour  Déterrer les os , en 2016. Bien que les deux soient dans ma PÀL depuis leurs sorties, je ne les avais pas encore lus. C’était donc mon initiation à ses univers. Et comme je ne relis pas ou rarement la 4 e  de couverture d’un livre après qu’il ait passé la porte de la maison, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai été surprise!   Roux clair naturel  est une autofiction dans laquelle Fanie Demeule traite de la vérité et du mensonge. De ce qu’on est prêt à faire pour garder certains secrets et les répercussions de nos actes.   L’amoureux de la narratrice a un faible pour les rouquines et croit que sa blonde est naturellement rousse, mais en fait, elle ne l’est pas. Elle se teint les cheveux en cachette. Cela sous-entend un entretien de fou, parce qu’elle doit camoufler chaque petite repousse.  Plus le temps passe, plus elle s’enlise dans son mensonge qui devient difficile à garder.  Aussi, petit

Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok

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Quelle lecture ! Un roman autofictionnel qui raconte une histoire comme j’en ai tant entendu en tant qu’intervenante sociale et sexologue. C’est très bien écrit. Vibrant. Criant. Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok  décrit ce qui se passe à l’intérieur d’une femme qu’on a brisé dès la petite enfance. Ce qui advient quand la personnalité s’est développée autour des traumas, et qui ont teintés celle-ci. Traumas qui ont inscrit en l’enfant et la femme qu’elle est devenue l’absence de limites ou la difficulté à les identifier, à les faire respecter. Parce que l’abus et la négligence sont tricotés dans les fibres de son être et qu’elle est sans cesse revictimisée. Parce que les prédateurs savent déceler les fêlures dans l’âme et les exploiter à leur avantage. C’est rempli de mots durs, mais qui le sont moins que les blessures réelles et trop souvent insoutenables. Si insoutenables que l’on veut à tout prix être aimé. Ce besoin d’amour et d’acceptation