Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok

Quelle lecture ! Un roman autofictionnel qui raconte une histoire comme j’en ai tant entendu en tant qu’intervenante sociale et sexologue. C’est très bien écrit. Vibrant. Criant.

Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok décrit ce qui se passe à l’intérieur d’une femme qu’on a brisé dès la petite enfance. Ce qui advient quand la personnalité s’est développée autour des traumas, et qui ont teintés celle-ci. Traumas qui ont inscrit en l’enfant et la femme qu’elle est devenue l’absence de limites ou la difficulté à les identifier, à les faire respecter. Parce que l’abus et la négligence sont tricotés dans les fibres de son être et qu’elle est sans cesse revictimisée. Parce que les prédateurs savent déceler les fêlures dans l’âme et les exploiter à leur avantage. C’est rempli de mots durs, mais qui le sont moins que les blessures réelles et trop souvent insoutenables. Si insoutenables que l’on veut à tout prix être aimé. Ce besoin d’amour et d’acceptation est directement proportionnel à la souffrance vécue. Si seulement une personne pouvait l’aimer et lui démontrer qu’elle est digne d’amour malgré les messages qu’elle a reçus toute sa vie. 
 
Pourquoi tant de sexualité ? Parce qu’elle a appris à 5 ans qu’un homme l’appréciait comme ça. Pour ça. Que c’était tout ce qu’elle avait à offrir. Livre puissant. Solide coup de poing. 

« Être soumise à l'injonction d'un corps, obéir au désir impérieux d'un homme, peu importe ce que cela nous coûte, ça reste moins humiliant que de se faire demander quel vêtement on portait ce jour-là et ce qu'on a fait pour provoquer quelqu'un à ce point-là. Parfois, se la fermer est la seule façon de ne pas devenir une victime. »

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