Chrysalide
Chrysalide de Anuja Varghese (@anuja_v), est un recueil qui regroupe 15 nouvelles dont les thématiques tournent autour de processus de transformation, de maturation, de développement, à diverses phases de ceux-ci.
Une dédicace qui accroche :
« Ce livre est dédié à toutes les filles et toutes les femmes qui ne se reconnaissent pas dans la majorité des histoires.Vous êtes dignes d’être représentées, en dépit de ce qu’on vous a raconté. »
Il ne m’en fallait pas plus pour plonger dans ce bouquin qui, je dois l’avouer, m’intriguait.
J’y ai découvert toutes sortes d’histoires à propos de pièces hantées, d’amours interdites, de phénomènes surnaturels, de diversité, de racisme et d’intimidation. De sa plume très imagée, l’autrice nous entraîne dans les vies de ses personnages qui sont parfois émouvants, enrageants, inquiétants ou encore désopilants ( Bhupati ).
Mes nouvelles préférées ont été la touchante Commémoration qui traite de violence conjugale, de solidarité, « La fièvre des cerisiers en fleurs » qui aborde des amours défendues selon les valeurs familiales, la déchirante et tout de même transcendante Quand minuit sonne à l’Oasis où l’on rencontre une jeune femme trans rejetée par ses proches, et Arvind une nouvelle douce autour de l’adoption, pour ne nommer que celles-là. Puis, celle qui est venue me chercher davantage est Dans la langue du poing. Le texte qui parle des multiples visages du racisme en milieu de travail. Farrah, la forte Farrah, se trouve l’objet de diversité de façade (tokénisme). Ils lui donnent des mandats de représentation alors que ça les arrange pour amadouer le personnel. La nouvelle expose aussi de nombreuses micro-agressions que les femmes brunes peuvent vivre. Celles qui nous coupent le souffle. Qui nous figent, cherchant quelle réponse pourrait être « acceptable », pour finalement rire jaune. Une fois l’instant passé, on respire à nouveau, jusqu’à la prochaine fois. Ouf ! Chaque mot de celle-là m’a fait rager et a réveillé en moi des souvenirs.
Si toutes les nouvelles n’ont pas suscité chez moi le même enthousiasme, la pluralité des genres fait en sorte que ce fut une lecture variée, divertissante et surprenante.
Chrysalide a remporté de nombreux prix, dont le Prix du Gouverneur Général, le Prix Dayne Ogilvie pour les écrivain.es émergent.es LGBTQ2S+. La version française a été traduite par Mélissa Verreault, qui nous a donné, entre autres, L’angoisse du poisson rouge.
Merci à VLB Éditeur pour cette lecture!
EN LIBRAIRIE LE 20 AOÛT!
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