Je n'ai personne à qui dire que j'ai peur

Ce roman m’a captivé jusqu’à la fin. Il combine une enquête sur le meurtre de deux jumeaux avec l’introspection de Rachel, qui au cours de sa retraire d’écriture dans le bois explore son passé, ses blessures et son chemin vers la guérison de ses traumatismes. Rachel parviendra-t-elle à se reconstruire et à arrêter de s’autodétruire pendant cette retraite? 
 
Ce texte est profondément intime car Véronique Marcotte puise dans ses propres expériences pour donner vie à Rachel, affichant une transparence remarquable.
Aussi, elle s’inspire d’un crime récent et mondialement connu pour tisser un suspense psychologique prenant.
 
Sa capacité à fusionner le réel et la fiction, insufflant à son texte une authenticité palpable, est une de ses grandes forces. Son écriture est teintée d’une sincérité presque douloureuse, qui puise son essence dans des expériences personnelles. Cette dimension autofictionnelle enrichit l’œuvre, offrant une profondeur psychologique qui dépasse le simple cadre du roman policier.
 

Bien que le roman soit généralement captivant, un aspect m’a dérangé : Rachel n’utilise pas le genre auquel Mouflon Intuitif dit appartenir, mais plutôt celui assigné à la naissance, tant que son genre n’est pas officiellement changé à l’État civil. Cette décision narrative m’a mise un peu mal à l’aise.

 
L’auteure à travers son alter ego, démontre profondeur et lucidité. Elle met en lumière les conséquences des violences faites les femmes, renforçant ainsi la dimension fictionnelle de ce roman résolument féministe. Une lecture, à la fois dérangeante et nécessaire, que je recommande vivement! 
 
En somme, Je n’ai personne à qui dire que j’ai peur est une lecture féministe poignante, que je recommande vivement pour sa profondeur et sa lucidité.
 

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