Kabasa
même le ciel est différent. Dans l'air brûlant de la forêt gonflée de sève, je n'ai trouvé que les ténèbres.
alors qu’on rejoint Jean-Nicolas Legendre, journaliste d’enquête et envoyé spécial qu’on a rencontré dans Un monde mort comme la lune. On le retrouve traumatisé des événements qui se sont passés après son retour au Québec à la suite de son séjour en Haïti. Cherchant à fuir la solitude et le silence qui le taraudent, il insiste auprès de sa patronne pour se rendre au Sri Lanka, où a eu lieu un tsunami. Là-bas, il découvrira la dévastation et le chaos, bien plus qu’il ne s’y attendait.
Le roman illustre avec intensité le poids du deuil. La douleur du personnage principal est palpable, mais on peut se demander s’il souhaite réellement guérir ou s’il trouve un certain confort dans sa souffrance, une sorte de déculpabilisation face à la vie qui continue.
La réécriture du texte est un exercice délicat que Michel Jean maîtrise habilement, parvenant à condenser l’essentiel sans perdre la richesse des émotions et la profondeur des thèmes abordés. La comparaison entre les Tamouls, peuple autochtone ayant choisi la violence pour préserver leur territoire, et les Premières Nations du Canada, qui optent pour des moyens pacifiques, soulève des interrogations pertinentes sur les différentes formes de résistance des minorités opprimées.
Il y a juste un truc qui m’a moins convenu dans la fin (0,01 % de moins, c’est rien). C’est, cependant, une question de goût et je sais que ça plaira à une majorité.
Bref, Michel Jean signe un roman captivant, fidèle à son style immersif et engagé (même si je ne suis pas certaine qu’il le qualifierait comme ça. À voir lors d’une éventuelle entrevue 😉).
À lire !
Merci aux Éditions Libre Expression pour le service de presse!
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