Un premier roman émouvant pour Mélanie Renaud


Par Anaëlle Saulnier

Le narrateur du récit, Guillaume, âgé de quatorze ans, traverse une période délicate. En pleine adolescence, période charnière de la vie, il doit faire face à deux difficultés. D’abord, son père, policier, a disparu depuis plusieurs mois. Champion de tennis, son monde s’écroule ensuite lorsqu’après une crise aigüe de maux de ventre déclarée sur le court, il découvre qu’il souffre d’une maladie des intestins. Ces bouleversements perturbent fortement Guillaume. Il se réfugie dans l’écriture, mettre des mots sur ce qu’il endure le soulage. Il n’est pas seul, famille et amis sont là pour l’épauler dans cette épreuve. Lors d’une balade, il rencontre Sande, élève d’une école de cirque. La découverte de ce nouvel univers est l’occasion de se lancer de nouveaux défis. Surtout, la rencontre avec Emma, atteinte de leucémie, lui permet de relativiser. Lorsque son père cherche à communiquer avec lui, en envoyant des morceaux de casse-têtes, ses nouveaux amis l’aident à mener l’enquête.

En mêlant drame et poésie, Mélanie Renaud livre un premier roman très émouvant. Le lecteur plonge au cœur des sentiments, des réflexions, d’un adolescent confronté à la maladie. Profondément optimiste tout en restant réaliste, ce récit traite de la construction personnelle et  fait l’éloge de la détermination. Face aux obstacles, quels qu’ils soient, il est toujours possible de rebondir, de se réinventer. Un seul petit bémol à apporter, les tentatives des adolescents pour décoder le sens du casse-tête sont parfois confuses.

Appréciation : ***

Je m'appelerai Shon
Mélanie Renaud
La courte échelle
Papier : 14,95 $
Numérique : 10,99 $

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