Une lumière enveloppante de réconfort


Le chanteur Nicola Ciccone présentait le mercredi 27 février à l’Hôtel Nelligan, son tout premier livre, L’étoile enfant.

Le conte, destiné au 7 à 107 ans, met en scène Bellatrix une géante bleue, une étoile qui fait partie de la constellation d’Orion. La pauvre trouve le temps long, là-haut dans le ciel. Il faut dire qu’elle a déjà quelques millions d’années-lumière. Elle se plait beaucoup à regarder la Terre, fascinée qu’elle est par les humains et l’intensité de leurs sentiments. Un peu comme l’homme de fer blanc du Magicien d’Oz, elle est curieuse de ressentir de tels élans, plus particulièrement l’amour. Elle aimerait tant explorer la Terre pour en faire l’expérience. Le problème c’est qu’elle est mille fois plus grosse que la planète bleue... Comment peut-elle réaliser son rêve, dans de telles conditions?

Fort débrouillarde, elle trouvera un moyen d’aller sur terre pour une petite période. Elle vient donc au monde, bébé tant désiré par des parents. Selon le processus de développement normal d’un enfant. Normal, enfin, il faut dire qu’elle est toujours une étoile à l’intérieur! Au cours de son évolution, elle y découvrira l’amour, l’amitié. En plus de ses sentiments, elle apprendra aussi des vertus et valeurs, tels le courage, la liberté, la foi.

Écrit en toute délicatesse et avec toute la poésie que l’on connaît à l’auteur-compositeur-interprète, le livre plaira à tous ceux qui apprécient les contes. Il faut aimer ce genre littéraire, sinon l’adulte aura plus de mal avec les premières pages, dont le ton semble plus approprié pour les enfants. Il est compliqué de réussir un texte qui s’adresse tant aux enfants et aux adultes. On doit se situer dans une zone médiane parfois difficile à maintenir. Ici, Ciccone réussit assez bien l’exercice.

En plus d’entretenir le lecteur au sujet de valeurs socialement et personnellement souhaitables, l’intérêt de L’étoile enfant, c’est surtout d’aborder la mort infantile. Offrant une vision réconfortante de ce phénomène si douloureux, il rejoindra plus spécifiquement les adultes dont un enfant est décédé. Il s’agit également d’un bel outil pour expliquer aux plus jeunes la départ d’un enfant qui a été près d’eux. Le ton positif et la grande sagesse exprimée par Bellatrix favorisent l’apprivoisement de la perte. Un rayon de lumière dans l’obscurité.

Yannick Ollassa / La Bouquineuse boulimique


Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Qimmik

Désir noir : histoire d’un féminicide

Mémoires d'un expert psychiatre