Jeudi jeunesse : pas facile de s'acclimater à un nouveau pays, foi de Béa!

Béa doit déménager au Burkina Faso, un pays d’Afrique, pour deux ans. Ses parents médecins y sont envoyés pour une mission professionnelle. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne plaît pas à Béa, qui est résolue à rendre ce séjour désagréable pour enfin retourner à la maison et retrouver sa grand-mère et ses amis. Pour elle, le choc culturel est grand. Elle déteste le ciel toujours bleu, le soleil qui vous brûle la peau tous les jours et le sourire du jardinier. Elle ne s’habitue pas à avoir des employés dans la maison, dont Dieudonnée, le jardinier à la patience d’ange et d’une bonté absolue.

La jeune fille vit la confrontation de deux réalités. Des différences entre sa vie d’expatriée et celles des habitants du pays. Bien qu’au départ elle affiche une fermeture totale envers le Burkina Faso et à ses habitants, à force de compréhension, de patience et de la sagesse infinie de Dieudonné, Béa constate qu’au-delà de ces dernières, quand on est ouvert, de belles amitiés peuvent surgir alors qu’on les croyait impossibles. Que la beauté existe même dans la différence. Que, lorsqu’on ouvre les yeux et le cœur, ce qui nous paraissait moche peut receler une grande beauté! Dieudonné lui montre le chemin pour apprivoiser son nouveau pays. Il l’amène au marché où elle rencontre l’aimable Awa, la vendeuse d’arachide, et Amadou, son petit fils qui dort toujours dans un pagne derrière son dos. Pour Béa, c’est un coup de foudre qu’elle ressent pour le bébé. Manigançant un échange pour passer plus de temps avec bébé Amadou, elle se met dans un pétrin qui pourrait avoir de lourdes conséquences.

Particulièrement si vous connaissez un enfant qui émigre ou qui vient d’immigrer, c’est le cadeau parfait. Mais même si cela n’est pas le cas, c’est un livre à mettre dans toutes les petites mains. Une lecture enrichissante. Du bonbon… un baume sur les blessures… il y a toujours du beau, de la bonté en ce monde.

L’écriture poétique d’Andrée Poulin, avec juste assez d’humour et de suspense
Quelle belle lecture que nous proposent Andrée Poulin et les éditions Québec Amérique.
9 ans et plus. Une lecture qui m’a ravi et une plume qui m’a conquise! On termine le roman le sourire aux lèvres! Comme ça fait du bien!


Yannick Ollassa / La Bouquineuse boulimique

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Qimmik

Désir noir : histoire d’un féminicide

Mémoires d'un expert psychiatre