Une nouvelle enquête de Rinzen

Rinzen - La beauté intérieur, Johanne Seymour, Expression Noire (cliquez pour acheter)

Ce fut un plaisir pour moi de plonger à nouveau dans l’univers de la détective Rinzen! J’avais beaucoup aimé sa première enquête avec son collègue, Luc Paradis et… encore une fois, le charme a opéré pour moi.

Nous retrouvons donc les protagonistes dans le quartier Saint-Michel, un quartier multiethnique, où le cadavre d’une femme d’origine mexicaine a été retrouvé. Sur son torse ont été brûlés à la cigarette les mots « La chica fea », la fille laide. L’enquête mènera les policiers sur les traces du cartel de Juárez. En parallèle, Rinzen est préoccupé par la santé mentale de son lieutenant, par les appels troublants qu’elle reçoit et, toujours, par la recherche d’un équilibre entre sa vie selon les principes bouddhistes et la manière de les conserver ainsi que de la manière de les conjuguer dans une société de consommation et de vitesse. 


D’entrée de jeu, il faut savoir qu’il s’agit d’un slow polar, tel que le décrit Johanne Seymour. Il n’a peut-être pas un rythme haletant, mais il ne faut surtout pas comprendre par cela que le roman est dénué de suspense ou que le rythme de celui-ci est trop lent. Pas du tout! De très courts chapitres nous entraînent et on navigue allègrement dans les eaux troubles de l’histoire.

J’apprécie ce roman particulièrement parce que Rinzen n’est pas parfaite, bien qu’on serait porté à croire qu’ayant grandi et vivant toujours avec ses parents qui se dévouent aux principes de la philosophie bouddhiste. Il y travaille, non pas à la perfection, mais à être le plus possible en accord avec ses valeurs. 

Je ne sais pas pour vous, mais j’aime lire des romans qui nous stimulent à revenir au moment présent, à cesser de courir et de dire oui à tout, ici notamment par l’entremise de la mère qui rappelle à sa fille de revenir à la base. Ça démontre que ça arrive à tout le monde de s’éloigner un peu. 

Il y a, dans le roman, une ambiance multiculturelle qui est on ne peut plus agréable. On a un peu l’impression de voyager sans quitter Montréal. Aussi, ça permet de voir d’autres cultures, d’apprendre à les connaître pour, je l’espère, mieux les comprendre et se sentir moins menacé.

Une lecture qui fait décrocher tout en faisant du bien. Hâte au prochain!




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