Un (très) rare abandon de lecture

 

Ça m’arrive rarement d’abandonner une lecture en cours, je donne généralement la chance au coureur et j’arrive à trouver des éléments intéressants. Que je ferme définitivement un bouquin avant la fin ne signifie pas que ce n’est pas un bon roman. Malheureusement, dans le cas présent, des éléments me font décrocher pour que je continue ma lecture en ce début de saison littéraire.

Dustin Tillman est un psychologue en banlieue de Cleveland. La vie qu’il y mène avec sa femme et ses deux fils adolescents est plutôt rangée, tranquille. Or, ce n’a pas toujours été le cas. Lorsqu’il était enfant, ses parents, son oncle et sa tante ont été assassinés. Son frère adoptif, Rusty, est emprisonné pour les meurtres. Mais trente ans plus tard, il est libéré, car les tests ADN l’innocentent. Dustin ayant témoigné contre son frère est très inquiet de cette nouvelle.

Parallèlement à cela, un de ses clients, ancien policier qui a été mis en congé longue durée pour une maladie dont il ne souhaite pas parler, l’entraîne dans son obsession pour une potentielle histoire de tueur en série, sur laquelle il mène une enquête clandestine.

Le tout est fort intéressant. Je n’ai pas de problème avec le fond de l’histoire. Là où je bute, c’est que l’auteur prend trop de temps à nous parler de ce qui se passe avec le frère adoptif nouvellement libre. Bien sûr, je sais bien que le personnage souhaite fuir les tracas de sa vie en participant, avec réticence tout de même, à l’enquête de son client, mais on aimerait plus d’inclusion de l’intrigue première du roman. Un facteur qui contribue à cela et à ma difficulté à accrocher, c’est la structure du récit. L’auteur multiplie les effets qui pourraient rythmer le récit : phrases non complétées ou avec des mots manquants (je devine pourquoi, mais ça devient lassant), narration sous forme de tableau à colonnes, espaces exagérés entre les mots, etc. En fin de compte, ça alourdit la lecture de ce bouquin de 530 pages. Dommage, car l’histoire a beaucoup de potentiel et je suis sûre qu’elle est hyper intéressante, mais après plus de 250 pages, je n’arrive pas à continuer. Pourtant, j’aurais VRAIMENT aimé avoir le fin mot de l’histoire.

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