Histoire de vengeance

On connaît l’expression « cage dorée », c’est-à-dire quand une femme (ou un homme) se retrouve dans une situation où elle-il a tout pour être heureux-se, mais se retrouve pris dans des schémas relationnels que la personne subit de peur de perdre les avantages auxquels elle est habituée.

C’est ainsi donc dans cette situation, à peu de choses près, que l’on retrouve Faye. Une belle maison, une belle situation financière et sociale, un mari qu’elle aime et croit dévoué. Faye s’occupe des enfants à temps plein et est totalement dévouée pour son mari et ses enfants. Or, quand elle le surprend en plein ébat avec une autre femme, celui-ci la laisse, en lui coupant les vivres alors qu’elle a tant donné pour lui et sa réussite. Après un moment d’apitoiement, elle concocte un plan pour se venger de l’homme narcissique qu’elle a épousé. 

Certains ont affirmé qu’il s’agissait là d’un ouvrage résolument féministe. Parce qu’il met en scène des femmes de caractère et de carrière et qu’il parle de solidarité des femmes. Je suis consciente qu’il existe DES féminismes, cependant, celui dépeint dans ce roman, s’il en est, ne reflète pas la meilleure image du féminisme à mon avis. Il l’assimile à une vieille conception du mouvement et de la pensée féministes qui réduit les femmes à des rôles de victimes de méchants hommes et à la vengeance des femmes envers les hommes. J’avoue être un peu étonnée qu’une autrice suédoise, issue d’un des pays généralement reconnus pour ses mesures d’équité et d’égalité entre les hommes et les femmes, ait choisi de « promouvoir » cette vision dans ce roman. Bien sûr, c’est tout à fait son choix de le faire, mais j’estime que cela perpétue un préjugé et vous m’en trouvez bien désolée.


Si je mets cet aspect de côté, je dois dire que c’est un suspense qu’on lit rapidement. Tous les éléments qui en font une bonne intrigue sont présents. Bien sûr, on peut tous s’identifier à celle qui a des désirs de vengeance, non? Qui n’a pas rêvé de rendre la pareille à quelqu’un qui l’a blessé. Pour ces raisons, plusieurs trouveront leur compte dans cette première partie d’un diptyque. 

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Petite-Ville

48 indices sur la disparition de ma sœur

La psy / Never lie, Freida McFadden