L'étincelle, de Karine Reysset

C’est le premier roman de Karine Reysset sur lequel j’ai eu la chance de poser mes yeux et ce ne sera probablement pas le dernier.

Lorsqu’elle reçoit une invitation au mariage d’une amie qu’elle n’a pas revue depuis trente ans, Coralie se remémore l’été de ses 18 ans, alors qu’elle a été invitée à passer plusieurs à la maison de campagne d’une nouvelle amie qu’elle s’est faite à l’université, Soline. Trop heureuse que quitter le triste pavillon qu’elle habite avec sa mère et son petit frère, elle accepte avec plaisir. Rapidement, elle est plongée dans un milieu bien différent du milieu familial austère et gris, surtout depuis que ces parents ont divorcé. Impressionnée par leur culture et leur capacité à profiter de la vie et surtout de faire farniente durant les vacances, elle leur emboîte le pas et décide de profiter à plein de son été, formant un trio tissé serré avec Soline et son ami Thomas.


Alors que tout baigne dans la légèreté et le plaisir, une jeune fille de 10 ans disparaît du camping en face de leur propriété de vacances. Poussée par un désir de vivre qui la prend aux tripes, elle se lance dans une découverte de sa sexualité avec deux amants qui ne sont pas au courant de ne pas être l’unique.

J’ai beaucoup aimé cette lecture où l’on ressent le plaisir d’être en vacances dans un milieu stimulant à l’âge où la vie est devant nous. Ah, le fait d’être en vacances loin de la maison, où personne ou presque ne nous connaît, dans un milieu culturellement, intellectuellement et, accessoirement ;-), sexuellement stimulant! Cette liberté d’être, tout simplement.

Cela nous rappelle l’été de nos 18 ans ou plus tard, si l’on a eu l’occasion de vivre cela à un autre moment de notre vie. 

Avoir devant nous un tableau blanc est une opportunité de se redéfinir. Coralie partira donc à la découverte de qui elle aimerait être et l’on assistera à l’éclosion de la jeune fille. C’est une lecture grisante où des secrets seront mis à jour et où la fin ne sera peut-être pas si idyllique que l’on pourrait le croire. Un roman sur la découverte, sur le passage à l’âge adulte, mais aussi sur la différence qu’un milieu peut faire dans une vie.

Je vous le recommande chaudement.

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