Un autre excellent roman jeunesse pour Stéphanie Deslauriers


Rafael a 14 ans et évolue à travers la vie du mieux qu’il peut, c’est qu’il est autiste et la vie lui pose des défis supplémentaires. Se lier d’amitié n’est pas chose aisée pour le jeune garçon réservé, tout comme les changements à la routine. Alors que son copain Philippe l’inscrit sans le consulter à une sortie en classe de neige, Rafael est tenté de refuser. Il n’a jamais dormi ailleurs que chez lui. Mais comme cela ferait bien plaisir à son ami, il compte prendre les moyens pour être en mesure d’y aller. En plus, il entame un processus pour obtenir un chien d’assistance. Un autre défi de taille!  

Le sujet du tout dernier roman jeunesse de Stéphanie Deslauriers, pétillante femme aux nombreux chapeaux, dont psychoéducatrice, chroniqueuse pour l’émission Format familial et experte invitée par nombreux médias, en est un qui la touche de près. En effet, l’autrice s’est inspirée librement de la vie de son beau-fils pour écrire l’histoire de cet adolescent de 14 ans qui vit avec un trouble du spectre de l’autisme.

Le roman immerge le lecteur directement dans l’esprit de Rafael et ainsi il peut mieux saisir le fonctionnement de celui-ci. C’est si bien écrit, qu’on en vient à mieux saisir les défis auxquels font face une partie des individus vivant avec un TSA. Je dis une partie, car Rafael fait manifestement partie des gens que l’on qualifie le trouble dont le niveau est un. Il va à l’école « régulière », a des amis neurotypiques, etc. D’une part, cette incursion permet de mieux connaître, mieux comprendre et de déboulonner des mythes et préjugés à leur sujet. D’autre part, il permet aux jeunes ayant ce type de défi de se retrouver, de se reconnaître et donc de se sentir moins seuls, moins isolés. Dans la différence, savoir que l’on n’est pas seul est un élément important.

C’est un beau roman qui est agréable à lire… ou à dévorer! Le sujet est traité avec délicatesse et respect, tout en restant collé à la réalité. Rafael est attachant et il est agréable de le voir s’épanouir auprès d’autres personnes autistes tout comme des neurotypiques. J’ai particulièrement apprécié les parties où il était question du béguin qu’il développe pour une fille et toute l’information contenue sur le processus d’attribution d’un chien d’accompagnement. Ça permet de dédramatiser ce passage stressant.

Somme toute, un excellent roman pour lequel j’ai l’intime conviction qu’il devrait figurer dans les lectures obligatoires dès la 6e année. J’ai déjà des gens à qui je prévois le suggérer! POUR ADULTES AUSSI!

Bonne lecture à vous!

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