Une momie surgelée et des cadavres éviscérés sur la calotte glaciaire du Groenland

Premier tome d’une trilogie, La fille sans peau nous transporte à Nuuk au Groenland. C’est là que Matthew Cave, un journaliste qui a quitté le Danemark après la mort de sa femme et de sa fille, est envoyé par son rédacteur en chef couvrir la découverte d’un corps momifié et congelé dans une crevasse. Des experts sur les lieux croient qu’il s’agit en fait d’un homme nordique emprisonné dans la glace depuis des siècles. Pour préserver l’intégrité du corps et effectuer des prélèvements avant qu’il soit détérioré par la décongélation, le corps doit rester sur place sous surveillance policière.

Le lendemain de sa découverte, alors que l’équipe d’experts, un policier et Matthew et son photographe se rendent auprès de la momie, ils aperçoivent en survolant le lieu où il doit se trouver une énorme tache rouge dans la neige. En descendant, ils découvrent le corps du policier chargé de surveiller la momie. Il a été ouvert du pubis au sternum et éviscéré. Menant sa propre enquête sur l’assassinat du policier, le journaliste sera amené à se pencher sur des meurtres non élucidés (des cold cases, c’est le cas de le dire) qui datent de 40 ans et qui ont ceci en commun avec le récent meurtre : ils ont été éviscérés. 


Dans une structure narrative alternant entre 1973 et 2014, on participe à l’enquête qui, je dois le dire, nous surprend de page en page. Une rencontre fortuite avec une jeune femme tatouée sur tout le corps (qui n’est pas sans nous rappeler une version plus douce de Lysbeth Salander), tout juste libérée de prison où elle a été incarcérée pour les meurtres des membres de sa famille alors qu’elle avait 15 ans, lui sera d’une aide salutaire. On plongera avec eux dans des intrigues autour de tests médicaux, de pédophilies et de liens familiaux problématiques.


Rayon de lumière dans la noirceur, la nature occupe une grande place et ajoute au dépaysement du lecteur en plus de le charmer. On découvre certaines coutumes groenlandaises à notre plus grand intérêt.

Petite mise en garde : la lecture demandera toute l’attention de celui qui se penche sur ces pages, car les intrigues se chevauchent et sont d’une extrême complexité, ce qui satisfera ceux qui apprécient particulièrement les récits intriqués. 

Ce fut un réel plaisir de « voyager » au Groenland au cœur de cette trépidante aventure. 

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