Pour que demain s'empare de nous, de Julie Bosman
La destruction du mur de Berlin. La libération de Nelson Mandela et la fin de l’Apartheid. La lutte de Chantal Daigle pour le droit de se faire avorter de son ex-conjoint violent qui s’opposait à sa décision. La guerre du Golfe, les Foufs, le Passeport, la musique qu’on appelait dans le temps « alternative » ou « underground ». Tout cela était la toile de fond de notre transition vers l’âge adulte. Une toile de fond qui, dans le roman comme dans la vie, n’est pas sans influencer les individus.
Julie, Mélanie, Laurent sont des vingtenaires qui essaient de se dépêtrer avec leurs vies. Ils errent, ils échouent, ils ne terminent rien, ils se sabotent, sont dans le vide, se cherchent, cherchent à intégrer une place dans le monde. Laquelle ? Quel monde ?
Passer des années d’insouciance (relative) de l’adolescence pour s’engager dans l’univers adulte et endosser des responsabilités. C’est une transition qui peut être ardue. Les parents, la société a des attentes envers eux. Il arrive des déceptions. De part et d’autre. Mais ils doivent se débrouiller pour entrer dans cette « contrée » dans laquelle ils auront les deux pieds, inévitablement. La vie n’est maintenant plus qu’une partie de plaisir. Il faut voler de ses propres ailes, payer des comptes, travailler, etc. Julie Bosman dépeint justement les enjeux et embûches de cette période. Le tout rythmé par la musique qui est omniprésente.
Si tu fais partie de la génération X, il y a de bonnes chances que ce roman te happe. Il fait sombre, il y a de la musique alternative, ça sent la draft, le pot pis les clopes. Chaque page recèle d’éléments qui te ramèneront en arrière et te permettront de réaliser le chemin parcouru.
Mais je le répète, c'est un roman universel! ;-)
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