La détresse des roses


Jack Jakoli, enquêteur de la police judiciaire fédérale de Belgique, publie un roman dans lequel il semblerait qu’il s’est inspiré de l’affaire du « Dépeceur de Mons » pour créer le « Boucher de Montiry ». En 1996, on découvre le bassin d’une femme dans le cours d’eau d’une ville française frontalière avec la Belgique. Puis, le tronc d’une autre dans la Belle de jour, petite rivière à Montiry. Un tueur en série qui viole, assassine et dépèce ses victimes, puis dispose de certaines parties pour passer un message. Mélanie Penning, nouvellement à la Crim, mènera l’enquête sur certains des meurtres et les circonstances feront en sorte qu’elle fera une affaire personnelle de coincer le meurtrier.  

 

On suit tour à tour Mélanie et le tueur dans une trépidante course, rythmée par les pulsions du dépeceur, qui a de plus en plus de mal à les contenir. Selon votre niveau de tolérance, il y a un ou deux passages qui sont susceptibles de vous faire frémir. Une chose est sûre, le suspense est là et les revirements sont à foison. Je dois cependant avouer qu’il y en a un que j’ai trouvé un peu vain. En fait, soit, je l’aurais mis plus tôt avec davantage de développement, ou je l’aurais carrément retiré. Mais ce n’est pas un accroc majeur. 

 

L’écriture de l’auteur est plutôt descriptive. Je l’ai remarquée en début de roman, mais après, je n’y ai plus porté attention, ce n’est pas problématique pour moi. Dison qu’on est loin de Sally Rooney (ça, c’est vraiment trop pour moi !).

 

Si vous me suivez depuis un petit bout, vous savez que la psychologie des personnages est mon dada. Déformation professionnelle et intérêt personnel, que voulez-vous. Eh bien, de ce côté-là, je n’ai rien à redire. On est projeté non seulement dans l’intrigue, mais au cœur des dynamiques des protagonistes. On en saisit les multiples facettes et on les suit avec plaisir.  

 

Ça se lit tout seul. On tourne les pages sans s’en rendre compte. Quand on dépose le livre, c’est à regret et on a hâte de trouver cinq minutes pour la reprendre. Bien que de petits trucs m’ont fait tiquer, on passe de bons moments. 


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