Lize Spit commet un second roman troublant
Dès le départ le lecteur sait qu’un drame s’est produit. Le récit alterne entre deux chronologies, dont une rejoint l’autre. Cela fait en sorte que le roman se lit comme un page turner. Heureusement pour nous, il y a des moments de pause, où l’émotion est beaucoup moins vive. Léo tente par tous les moyens de protéger Simon. Au point où, parfois, ça nous désespère. Cependant, pour comprendre les comportements de Léo, il faut considérer ses traumas d’enfance. Il y a une part de cette enfant qui se retrouve devant Simon. La façon dont, pour le préserver, elle contrôle, filtre tout, est un phénomène si fréquent. La peur et le déni sont des choses puissantes. D’autant plus que dans de telles situations, il est difficile de réagir logiquement.
Lize Spit n’épargne pas à son lecteur les affres de la maladie mentale. Elle l’amène à plonger en eau profonde, là où les poissons sont aveugles et blancs parce qu’il fait si sombre. D’une écriture sans complaisance, sans fard, pose un éclairage cru sur les perturbations que crée la survenue d’un trouble psychologique sur la personne atteinte, sur ses proches. La réalité dépeinte est brutale. Ça m’en prend beaucoup pour m’ébranler. Dans ce cas-ci, malgré que j’en ai vu de toutes les couleurs comme intervenante sociale, il y a un moment où j’ai dû prendre une pause.
Un roman choc qui résonnera sûrement longtemps après en avoir tourné la dernière page.
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