Vengeresses : un concentré de colère

 

Un petit billet pour un petit roman (126 pages).


Les jumelles Mireille et Marie, que tout le monde appelle Mima, de peur de se tromper, ont un trouble envahissant du développement. Après la mort du père, leur mère est devenue alcoolique et ne peut ni ne veut s’en occuper. Placées dans des familles d’accueil, puis à nouveau chez leur mère, à maintes reprises, elles vivent le pire : maltraitance, viols, et j’en passe. Maintenant adultes, elles embarquent dans le train pour aller dans le sud de la France, exécuter un plan, se faire justice. 

 

On m'avait dit que c'était un roman trash, cependant que je n'ai pas trouvé que c'est particulièrement le cas. C'est sombre, certes, mais on est à mon avis pas dans la « trashitude.» Vengeresses est un récit haletant et brutal, dont le centre est la rage et la fureur causées par l’inaptitude des gens ET de la société à accepter les différences. Par le dénigrement de tout ce qui ne cadre pas dans l’étroite « norme » durant des années. Après des décennies à être traitées de « malades », de « débiles mentales », de se faire nier le droit d’exprimer leur colère même chez les psys, elles prennent les choses en main. Focalisées sur l’objectif, elles n’ont pas de temps pour l’attendrissement. Nous non plus. Alors on les suit, presque en apnée. Intrigués.



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