Un garçon ordinaire
Je mets rarement la description de 4e de couverture, mais voici l’exception !
« Ils sont six. Jeunes, rebelles et insouciants. Idéalistes et sans concession, ils traversent leur adolescence avec des rêves trop grands pour eux.
Dans trois mois, ils passent le bac. Mais aujourd’hui, Kurt Cobain est mort…
Et tout va basculer.
Comment se construire quand tout autour vacille et que les repères explosent ?
Comment jouir de ces derniers instants avant l’âge adulte alors que la société leur réserve un avenir dont ils ne veulent pas ?
Ils sont les ultimes représentants de la génération X, et vivent là les premières heures d’un monde en plein bouleversement.
Nous sommes en 1994.
D’ici peu, rien ne sera plus pareil. »
Malheureusement, j’ai été déçue de ma lecture. Je m’attendais à plus… de grunge. Bon, ce sont des jeunes de 17 ans, mais quand même. J’ai trouvé le principe de Show don’t tell, en français « ne le dis pas, démontre-le » est lacunaire ici. L’auteur ne démontre pas suffisamment que la société française est en plein bouleversement. Tout comme un élément qui touche le narrateur qui déclare être profondément troublé, mais D’Anvers ne nous démontre pas de quelle façon ça l’atteint, à part le mentionner une ou deux fois. Bien que les personnages soient fort sympathiques, tout semble demeurer en superficie.
En 1994, j’avais 22 ans. Je tripais grunge. Je n’étais pas (ne suis toujours pas, remarquez) en France à l’époque. Par contre, mon conjoint au début des années 90 était guitariste et des spectacles dans les bars et autres salles, j’en ai fait pas mal le tour. Pourtant, le roman ne m’a pas passionné. On peut apprécier une lecture sans que le sujet nous rejoigne. Sinon, ce serait triste. Cependant, dans ce cas-ci, bien que le thème des appréhensions face à la vie d’adulte soit universel, je suis restée un peu sur ma faim. C’était bien, mais sans plus. J’aurais aimé une histoire qui me prenne aux tripes. Mais, peut-être que les différences d’âges et de culture ont inhibé mon plaisir ?
En revanche, le bouquin se lit rapidement, en une poignée d’heures. Et si vous étiez un. e Français. e au lycée durant la première moitié des années 90, le troisième roman de Joseph D’Anvers devrait vous plaire.
Sinon, #GrungeForever !
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