Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau


Pour le huitième anniversaire de Nina, ses parents l’amènent dans une fête foraine. Et là, tout vacille. Nina disparaît. Comme on l’imagine bien, l’inquiétude des parents est insoutenable. Heureusement, leur fille est retrouvée au petit matin. 

 

Mais le soulagement d’Emma n’est que de courte durée. Un doute s’immisce en elle. La petite fille qui est chez elle n’est pas la sienne. Lentement, mais très assurément, elle est convaincue que l’enfant est le sosie de sa Nina. Elle ne sait pas tout à fait pourquoi, mais ne sent pas que c’est sa fille. Elle ne ressent rien « dans son cœur » quand elle la prend dans ses bras, lui hume les cheveux ou l’écoute parler.

 

Dans ce roman original et déroutant, Stéphanie Kalfon, le lecteur est plongé dans un univers complètement obscur et incompréhensible. Entre le tumulte intérieur de la mère, l’inaction du père et la réaction de la petite, notre tolérance est mise à rude épreuve. Il est enrageant d’être témoin de tout ce que la fillette doit vivre. Que j’ai eu de la difficulté avec la dame. Ses comportements sont si choquants qu’on en est dérangé. C’est bien sûr lié aux particularités de la maladie, mais damn ! Ceci étant dit, je ne crois pas qu’on était vraiment censé s’attacher à elle. Si oui, ben, je suis complètement passée à côté. 

 

Puis il y a la réaction de son mari, le père de Nina. À quel point il fait l’autruche ! Moi j’aurai consulté un psychiatre après une ou deux semaines. On aimerait pouvoir protéger Nina et l’on enrage de la négligence de son père. Encore une histoire où le déni est coriace. Ouf !

 

Un roman qui bouscule et laisse peu de répit au lecteur. Une expérience unique.

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