Série éliminatoire

Le lieutenant-détective au Service de police de la Ville de Montréal, Jack Barral, est appelé à enquêter sur le premier homicide de l’année. Alors qu’il n’était pas en service, le policier Walteur Harrison a été assassiné. Il n’aura pas la tâche facile, car Harrison semblait mener une vie fort tranquille, divisée entre le travail et les bars et l’alcool. À première vue. Lorsqu’un autre meurtre portant la même signature est commis à Québec, puis d’autres, ayant toujours la même facture, l’enquête prend de l’envergure et transportera les policiers de Montréal à Saguenay, en passant par Québec et la Gaspésie. Que peut bien relier les différentes victimes aux quatre coins du Québec?

 

L’intrigue est bien ficelée, mais le rythme est lent. Bien que je lise toutes sortes de romans dont la cadence varie de très peu à beaucoup, j’ai trouvé que ça manquait un peu de tension.  L’enquête piétine, oui, mais il faudrait autre chose alors, pour combler l’espace. Quelque chose qui ajouterait de la dimension aux personnages. Il y a bien quelques petits trucs, mais qui n’apporte pas à l’histoire, comme l’état de santé de sa mère. On aurait peut-être dû retirer une cinquantaine de pages. Sinon, vers la fin, le rythme s’accélère et on en est heureux.

 

Hélas, Challet tombe dans le piège des clichés du genre. On a un flic divorcé qui travaille trop pour passer du temps avec sa famille, on a des policiers québécois qui adorent les beignes (j’en entends crier ici), pour ne nommer que ces exemples. Aussi, j’ai relevé quelques invraisemblances, notamment lorsque Barral accepte l’invitation du caïd de la Rive-Nord à une partie du Canadien ET qu’ils sont assis derrière le banc ! Il me semble impossible que l’un ou l’autre choisisse de s’afficher (aux caméras de télévision en plus, hein, parce qu’on voit toujours les gens qui sont à l’arrière du banc des joueurs).

 

Ces petits détails font en sorte que je ne peux pas dire que c’était dur de déposer le livre. Il n’en demeure pas moins que j’ai été diverti. 

 

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