La trinité des crinquées

Depuis mon arrêt de travail, il y a plus de 10 ans, je lis rarement de la littérature feel good. Avant, dans le cadre de ma profession, je voyais des gens avec toutes sortes de vécus pas faciles et j’avais besoin de quelque chose de léger, côté bouquins, pour me permettre de décrocher de la souffrance. Après, ma capacité à lire des textes plus bouleversants a grandi et j’avoue m’être tourné vers ce genre de livres uniquement. Mais voici que pour la rencontre de mon club de lecture de septembre, il faut parler un livre feel good. J’ai presque failli ne pas le faire. Puis, lors d’une visite en librairie, j’ai aperçu ce roman sur un cube à l’entrée. Je l’avais vu quelques fois sur le site Internet des libraires et le titre m’avait attiré. Sans compter que le sujet a carrément interpellé l’ancienne sexologue qui gît dans mon corps. 

 

Dans cette quatrième fiction d’Anne-Marie Desbiens, on rencontre trois femmes à trois moments différents de leur vie. Il y a Reine, 55 ans, en plein dans les affres de la ménopause. Viviane, 45 ans, en préménopause, qui a trois enfants et qui est en démarrage d’entreprise et dont le conjoint accepte un poste à Ottawa. Puis, Elsa, 35 ans, qui quitte son chum parce que contrairement à ce qu’il lui avait dit au début de leur relation, il ne veut pas d’autre enfant.

 

La trinité des crinquées traite de la maternité, de la périménopause, de la charge mentale, des doubles standards, du corps de la femme, des images parfaites que l’on revoit de nous sur les réseaux sociaux, de l’image de la femme parfaite tout court, pour ne nommer que ceux-ci. Anne-Marie Desbiens a une écriture vive, tout en étant sensible. À travers ses protagonistes attachantes et un humour décapant (Team Reine!), elle navigue des sujets sérieux sans que l’on s’en rende trop compte. Le contenu peut se prendre au premier, deuxième ou troisième degré, selon notre disponibilité du moment. 

 

Bref, c’est un roman pétaradant, désinvolte, drôle qui aborde des sujets tout de même sérieux avec légèreté. C’est une lecture qui m’a beaucoup diverti et qui saura plaire à un grand éventail. Si tu as plus de 30 ans, ça m’étonnerait que tu ne te reconnaisses pas sur un point ou un autre. 

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Petite-Ville

48 indices sur la disparition de ma sœur

La psy / Never lie, Freida McFadden