Dédé
Je me souviens exactement d’où j’étais et de ce que je faisais quand j’ai appris la mort d’André Fortin. N’ayant pas écouté le dernier disque du groupe à l’époque, j’avais été fort surprise.
Christian Quesnel s’est entretenu avec des proches de Dédé afin de concocter une BD où l’on entre en intimité avec le chanteur. L’album raconte dans les grandes lignes l’histoire du Fortin, présenté de son point de vue. L’auteur a pris pour base des notes et écrits de Dédé ainsi que des témoignages de famille et amis. On y rencontre un homme passionné, perfectionniste, exigeant envers lui-même qui avait du mal avec la célébrité. C’était un gars de groupe, de communauté. Il voulait vivre l’amour, mais ne savait pas comment le gérer, comment être heureux.
Les illustrations sont magnifiques ! Les superpositions avec les textes manuscrits donnent une facture visuelle qui appuie le propos. Au départ, les couleurs sont chaudes et vives, puis elles s’assombrissent au fur et à mesure. Le tout en support au récit. En annexe, il y a des dessins et caricatures, une « correspondance » avec la ministre Harel, le rapport du coroner et l’ultime lettre qu’il a écrite. Sur ce dernier élément, j’ai eu un petit malaise. Devais-je la lire ? Je ne sais pas. Mais elle complète le portrait saisissant de l’homme qu’a été André Fortin.
Une BD qui contribuera à ce que le souhait de sa sœur Hélène soit exaucé, que l’individu soit plus présent que l’icône.
De toute beauté!
Merci aux éditions Libre Expression !
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