Éteindre la lune

 

1996. Alors qu’ils ont 14 ans, Bobby et Zeke trompent l’ennui de l’été en lançant des projectiles sur les voitures du haut d’un viaduc. Un jour, il atteint un véhicule qui fait une embardée et tue une jeune femme (Amelia). Les deux adolescents réussissent à se sauver avant l’arrivée des policiers. 

 

Cinq ans plus tard, Bobby travaille pour un escroc et fait continuellement des choix douteux qui le mèneront dans de très mauvaises postures. De son côté, Jack, le père éploré d’Amelia, la jeune femme tuée par Bobby, est toujours consumé par le deuil. L’ancien redresseur de torts s’inscrit à un cours d’écriture afin de juguler ses tourments et se rapprocher de sa fille et y rencontrera Lily qui est l’ex-belle-sœur de Bobby. 

 

Il y a de multiples personnages dont on découvre peu à peu ce qui les lie. Ça m’a par contre, par moment, donné l’impression que l’on diluait l’histoire. C’est qu’en fait, ça ralentit le rythme de l’énigme principale. Cependant, plus on avance, plus la toile tissée serrée dévoile ses mystères. Bien que je m’attendais à ce que le texte soit davantage concentré sur Bobby et le père de la jeune fille, tous les éléments se sont joints à la fin pour peindre un tableau plus profond que si ça n’avait pas été le cas. 

 

La notion de deuil est centrale dans le roman. Outre Jack dont la fille est décédée, de nombreux personnages ont perdu des proches. Ces morts étaient-elles l’œuvre du destin ? Est-il responsable de ce qui nous arrive ? Met-il des gens sur notre chemin ? Boyle évoque cette notion à plusieurs reprises, ce qui nous incite à réfléchir à notre opinion sur ce concept. 

 

Roman d’ambiance où l’état des bâtiments reflète celui des êtres, Éteindre la lune est chargé en rebondissements ainsi qu’en passages tortueux. Plus on avance, plus le rythme s’accélère pour culminer en une fin qui, si elle n’est pas inattendue, est forte.

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