Babysitter, de Joyce Carol Oates

C’était la première fois que je lisais Joyce Carol Oates en anglais et je dois avouer que ça m’a demandé une bonne période d’adaptation en raison du style d’écriture et du niveau de langue. Cependant, d’avoir accès à la version originale plutôt que la traduction a été une expérience intéressante.

Babysitter est un suspense psychologique à la solide construction de personnages, comme tous les romans de l’autrice. Elle prend bien le temps d’installer l’atmosphère glauque et enlise son lecteur dans un malaise qui ne le lâchera pas. 

 

Au cœur des années 1970, en banlieue cossue de Détroit réside Hannah, à l’aube de ses quarante ans, mère de deux jeunes enfants qui s’ennuie dans sa vie et particulièrement dans son couple. Elle rencontrera brièvement Y. K., un homme énigmatique, lors d’un gala caritatif. En mal de sensations fortes, elle amorcera tête baissée une liaison avec lui, sans avoir son vrai nom ni sa profession. Cette relation ne sera pas de tout repos et prise d’une attirance malsaine, Hannah persiste à voir Y. K.

 

Pendant ce temps, il y a un pédophile meurtrier qui sévit. D’abord plus près de Détroit, puis il fait son chemin vers la banlieue, créant un suspense qui lentement, ira en augmentant. Cela dit, je m’attendais à ce que l’histoire réserve une plus grande place au Babysitter, mais en fait, c’est davantage sur Hannah, sur son monde intérieur, sa progression. Bien que prenant, on n’évite pas quelques longueurs, notamment quand Hannah repense et revit sa rencontre avec Y.K.

 

Oates fait le roman noir et les personnages sombres comme personne (ou presque). Les protagonistes semblent de chair et on a par moment envie de secouer Hannah pour la sortir de son ensorcellement. Tout comme on est dégoûté des horreurs que l’on doit au Babysitter

 

As-tu déjà lu Joyce Carol Oates ? Aimes-tu son écriture ? Prévois-tu lire une œuvre de cette prolifique autrice de 85 ans ?


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